Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman

DISCOURS DE S.EM.IYAD AMEEN MADANI, SECRETAIRE GENERAL DE L'ORGANISATION DE LA COOPERATION ISLAMIQUE A LA QUARANTE-UNIEME SESSION DU CONSEIL DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES

Date: 18/06/2014

Bismillah arrahman arrahim Que la paix et les bénédictions soient sur le sceau des prophètes et des messagers, ainsi que sur tous les Envoyés Son Altesse Royale le Prince Saud Al-Faisal, Ministre des Affaires Etrangères de l'Arabie Saoudite, et président de la session, Altesses et Excellences messieurs les ministres des affaires étrangères et chefs de délégation, Altesses et Excellences, Chers frères, chères sœurs, Distingués invités, Assalamou aleikom wa rahmat Allah wa barakatouhou J'ai l'insigne honneur et l’immense privilège de me présenter devant vous aujourd’hui et d’avoir l’opportunité de prendre la parole devant cette auguste assemblée à l’occasion de la cérémonie d'ouverture de la quarante-unième session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères des États membres de l'Organisation de la Coopération Islamique. Je voudrais tout d'abord me faire l’interprète de notre Organisation pour exprimer nos remerciements et notre gratitude au Royaume d'Arabie Saoudite pour avoir accueilli cette session sur son sol, pour les égards particuliers et la généreuse hospitalité dont les délégations participantes ont été entourées et pour tous les moyens et toutes les facilités qui ont été mis en œuvre pour assurer le succès de cette conférence. C’est également le lieu d’exprimer la gratitude de l'Organisation de la Coopération Islamique à l’endroit du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdullah Bin Abdul Aziz, pour son soutien constant et bienveillant à notre Organisation, à ses objectifs et à sa démarche. Tout en félicitant le Royaume d'Arabie Saoudite de son accession à la présidence du CMAE pour l'année à venir, nous nous devons de rappeler avec appréciation le labeur acharné qui a caractérisé le mandat de la République de Guinée au cours de sa présidence du Conseil pour l’année écoulée, ainsi que le soutien sans réserve et l’esprit de coopération que le Secrétariat général a toujours pu trouver auprès de la Direction guinéenne et du Ministre des affaires étrangères M. Lucien Fall. Altesses et Excellences, Chers frères, chères sœurs. En dépit du très court laps de temps écoulé entre la dernière session du CMAE à Conakry, en décembre, le début des préparatifs de cette session et les réunions préliminaires l’ayant précédée, notre Organisation a réussi à accomplir de belles avancées dans la matérialisation des visions communes des Etats membres et la réalisation des objectifs tracés par les réunions au Sommet et les sessions de cet auguste Conseil. De même, l’OCI n’est pas restée, loin s’en faut, les bras croisés devant les développements survenus à l’intérieur de ses différents domaines de compétence et champs de responsabilité. Au cours de la période écoulée depuis la réunion ministérielle de Conakry, le Secrétaire général a visité plus de vingt États membres, afin de procéder à des échanges de vues et d'écouter les uns et les autres pour pouvoir évaluer la situation de visu et se familiariser avec les réalités du terrain telles qu’elles sont. Ces visites se sont étendues même à certaines zones en proie aux conflits comme le Mali, la Cisjordanie, le Bangladesh et le Nigeria. Au plan politique, le Comité exécutif ministériel composé de la troïka du Sommet et de la troïka du CMAE a été convoqué pour une réunion à participation on limitée dans le but d'approuver les modalités de traitement de la crise centrafricaine. A la faveur de cette réunion, un représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine a été nommé en la personne de l’éminent homme politique et ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal Dr Cheikh Tidiane Gadio. Une délégation ministérielle a été également dépêchée dans le cadre d’une visite sur le terrain en République Centrafricaine, au Congo-Brazzaville, et au Tchad. Elle a été suivie par une délégation de l'alliance des organisations humanitaires regroupées sous l'égide de l'OCI qui a visité la région pour discuter de la façon dont l'initiative d’assistance humanitaire lancée par l'Organisation à l'intérieur et à l'extérieur de ce pays sinistré pourrait être poursuivie et inscrite dans la durée. Le Secrétariat s'emploie actuellement à convaincre tous les dirigeants politiques de signer un document proclamant solennellement leur renoncement à la violence, pour être le prélude à un dialogue politique menant à un gouvernement d'unité nationale, en vertu duquel la sécurité sera rétablie et le retour des personnes déplacées dans leurs foyers assuré ; après quoi les élections pourront avoir lieu. Il n'a pas de sens en effet à organiser le scrutin au beau milieu des affrontements, et alors que l’exode forcé ne se ralentit pas et que les droits continuent à être bafoués. Le Secrétaire général a en outre porté son choix sur un autre homme politique de premier plan, SEM Hamid Albar, ancien ministre malaisien des affaires étrangères, pour être son Représentant spécial pour la cause de la minorité musulmane du Myanmar. Nous espérons bien que la parfaite connaissance que Son Excellence possède du Myanmar, alliée à sa conscience des sensibilités qui entourent la gestion de ce dossier si délicat par les pays de cette région, y compris certains États membres de notre Organisation, et au fait qu’il connaît personnellement les dirigeants du Myanmar, aideront l’OCI à entreprendre des démarches plus efficaces et ayant un plus grand impact pour contribuer à la réalisation de la paix sociale entre toutes les composantes de la société du Myanmar. Nos démarches et nos efforts pourraient également porter sur l’organisation de tribunes de dialogue entre les oulémas et penseurs musulmans et leurs homologues bouddhistes pour mieux mettre en avant l’histoire commune et l’analogie des valeurs. L'Organisation a également continué à suivre de prés la crise du nord du Mali et a été témoin de la signature de l'accord de Ouagadougou, qui constitue une véritable feuille de route commençant par des élections présidentielles et législatives au Mali, suivies d'une série de négociations entre le nouveau gouvernement et les factions de l’opposition, dernier volet sur lequel l’OCI continue encore de travailler, de réfléchir et de suivre de prés pour pouvoir en amorcer le processus, étant parfaitement consciente de la diversité et des divergences qui séparent les factions de l'opposition, tout comme elle est au fait des priorités du nouveau gouvernement malien. Nous sommes heureux à cet égard de compter le ministre de la réconciliation nationale, l'ancien ministre des affaires étrangères du Mali, Son Excellence M. Dahbi Ould Sidi Mohamed, parmi nous aujourd’hui en tant que chef de la délégation malienne à cette réunion. L’OCI sait bien que la crise du nord du Mali est une crise qui s’inscrit dans la même trajectoire que les autres événements qui se déroulent actuellement dans la région du Sahel et dans certains pays d'Afrique du Nord. Nous savons aussi que les pays influents de la région ont des approches sensiblement différentes de la façon de mettre fin au conflit, alors que notre Organisation estime que la solution ne peut être qu’une solution politique et développementale avec une dimension sécuritaire. Ceci étant, SEM Djibril Bassolé, ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, reste et restera le représentant spécial du Secrétaire général pour le nord du Mali et les pays du Sahel. A ce propos, je tiens à remercier Son Altesse le Prince Saud Al Faysal d’avoir donné la possibilité à leurs excellences nos trois envoyés spéciaux de prendre la parole en temps opportun pour s’adresser brièvement à cette auguste assemblée. Le Secrétaire général a par ailleurs visité la capitale du Nigeria et s’est rendu dans la localité de Maiduguri dans l’Etat de Bornou, au nord-est du pays, pour se familiariser avec la réalité politique, géographique et sociétale de la secte (Boko Haram). La conviction du Secrétariat général est que la meilleure manière de contrer ce mouvement séparatiste qui recourt à la violence, à l'intimidation et à l’assassinat, c'est de lui dénier toute identité islamique, la plupart de ses victimes étant des musulmans, et sachant que Boko Haram est en train de détruire les mosquées et qu’il a tué l'un des émirs historiques de la région. La solution consistera également à priver le mouvement de ses soutiens et de son assise populaire en consacrant plus de ressources publiques au développement de ces régions du Nigeria, et en incitant les États membres à se tenir aux côtés du Nigeria face au défi que Boko Haram pose à sa sécurité et à son économie. De même, les moyens dont dispose ce mouvement donnent à réfléchir sur les sources et les soutiens dont il bénéficie et sur ses motivations réelles.  D’autres zones de crises et de conflits en rapport avec des États membres de l'Organisation de la Coopération Islamique attendent une réaction de notre part. Les habitants du Jammu-Cachemire sont encore privés du droit à l'autodétermination, et nous espérons que le nouveau leadership politique qui a émergé des récentes élections législatives en Inde ne fera pas preuve d’encore plus d’intransigeance et n’aggravera pas davantage les difficultés rencontrées par le peuple Cachemiri, ni ne fera barrage à la reconnaissance du droit fondamental de ce peuple à décider de son propre sort. La situation au Haut-Karabagh et l'occupation arménienne de prés du quart de l'Azerbaïdjan sont toujours au point mort. Le Secrétariat général aspire cependant à contribuer à faire bouger les choses, si tant est que l'Azerbaïdjan le souhaite et le juge opportun. Nous appelons tous les États membres à soutenir l'Azerbaïdjan et à défendre ses droits inhérents dans ce conflit. Les répercussions de la situation politique et sécuritaire en Libye, en Irak et en Syrie occupent également les devants de la scène. Peut-être trouvera-t-on dans les délibérations de cette réunion l’expression d’une position commune et d’une approche politique concertée pour faire de la plate-forme fournie par l'Organisation et notamment par la plupart des Etats membres préoccupés par ces répercussions, un tremplin propice pour cristalliser ces approches et plaider en leur faveur, dans la mesure où le monde islamique et ses États membres sont les plus proches et certainement aussi les plus aptes à faire face à ce qui se passe à l'intérieur de leur propre aire géographique en termes de conflits et d’affrontements. La cause palestinienne, la situation à Al-Qods et les souffrances endurées par les habitants de la ville sainte, les périls qui guettent la mosquée Al-Aqsa, troisième des trois mosquées vers lesquelles convergent les pèlerins, restent au cœur des réunions de notre Organisation. Je ne trouve rien à ajouter à ce qu’a dit SE le président Mahmoud Abbas dans son discours devant vous; Cependant, je tiens à vous assurer que l'Organisation est en train d’user de tout potentiel, et de mobiliser tous ses moyens et tous ses canaux pour servir cette cause primordiale. Le Secrétariat général estime à cet égard que le tournant décisif qu’aborde aujourd’hui la cause palestinienne nous commande d’ajouter à tout ce que font déjà les Etats membres au niveau international, régional et national au service de la cause palestinienne, une nouvelle panoplie de moyens. Entre autres, le suivi juridique qui permettra de traquer les agissements d’Israël par le biais d’une instance juridique professionnelle et compétente qui soit en mesure de préparer et d’instruire les dossiers permettant de dénoncer les passe-droits et les violations d’Israël et le triste palmarès de ses dirigeants devant la Cour pénale internationale, et aussi de compiler toutes les pièces du dossier permettant d’inculper Israël en tant qu’Etat ségrégationniste pratiquant l’apartheid, pour que la communauté internationale le traite désormais comme tel. Le Secrétariat général appelle également à ouvrir la porte et à encourager des milliers de musulmans, voire des dizaines et des centaines de milliers à visiter Al-Qods et à aller prier à la mosquée Al-Aqsa, afin de bien marquer la place de cette vénérable mosquée dans les cœurs et la conscience de l’Oummah, de consacrer les droits des musulmans sur Jérusalem et Al-Aqsa, d’en confirmer le statut par rapport à l'identité islamique, et de soutenir Jérusalem et les Jérusalémites . Dans un autre théâtre de conflit, au sud des Philippines, où le peuple musulman du Bangsamoro continue à lutter pour faire reconnaitre son identité, son histoire et ses droits humains, et à la lumière de l'accord signé récemment par le Front islamique de libération Moro avec le gouvernement des Philippines sous les auspices de la Malaisie, et en présence de certains États membres en tant que témoins, accord rejeté toutefois par l’ensemble des factions du Front national de libération de Moro, - sachant que le libellé du nouvel accord ne mentionne ni ne se réfère explicitement aux accords de Tripoli de 1976 et de Jakarta de 1997, deux accords qui fondent la position de l'Organisation sur le conflit - le Secrétariat général a déployé tous les efforts possibles pour tenter de réconcilier les deux fronts. Les deux parties se sont effectivement retrouvées il y’a quelques jours et ont abouti à un protocole d'accord dont nous espérons qu’il pourra servir de base de départ pour combler le fossé entre eux et forger un front national unifié pour poursuivre la mise en œuvre du nouvel accord et chercher à le relier aux accords susmentionnées que le gouvernement philippin a occulté entretemps. Dans ce contexte, le soutien au rapprochement des deux fronts, le suivi juridique de la mise en œuvre du nouvel accord et son respect par le gouvernement philippin dans l’esprit et la lettre sont incontournables pour permettre aux musulmans Bangsamoro des Philippines d’obtenir la reconnaissance de leurs droits les plus élémentaires. Sur un autre plan, l'Organisation suit les développements de la situation en Crimée et espère qu’ils n'affecteront pas les droits politiques, culturels et religieux des musulmans tatars et que ces derniers seront dument rassurés quant à leur avenir et au respect de leurs droits en tant que citoyens et que l'expérience passée de l'intimidation et des déplacements forcés dont ils avaient été victimes dans la Russie soviétique ne se répétera pas dans la fédération de Russie. L'Organisation espère également que le soutien apportée par la Russie au droit des Russes en Crimée à décider de leur propre avenir politique, l’incitera à revoir sa position à l’égard de l’indépendance du Kosovo et à ne pas faire obstacle au droit à l'autodétermination du peuple kosovar, à la proclamation de son indépendance et à l’établissement de son État souverain, à partir de la même logique et selon le même principe moral. A cet égard, je demande à tous les États membres de reconnaître la République du Kosovo, qui est déjà reconnue par plus d'une centaine de pays dans le monde et dont la légitimité a été établie par de nombreuses organisations internationales ; et ce d’autant plus est que la position russe en Crimée élimine toute gêne en termes de soutien à l'indépendance du Kosovo, que nous espérons voir devenir bientôt membre à part entière de l'OCI. Les efforts de l'Organisation pour la mise en œuvre et le suivi des résolutions du Sommet et du Conseil des Ministres se poursuivent bon train sur l’ensemble des autres dossiers: au Yémen, au Soudan, en Guinée, au Niger, en Sierra Leone, en Côte d'Ivoire, à Djibouti, aux Comores et en ce qui concerne les peuples musulmans de Chypre et de Bosnie. Altesses et Excellences, Chers frères, chères sœurs ; Parmi les autres sources de préoccupation majeures pour l'OCI on citera notamment la manière de faire face au phénomène du terrorisme et à l'extrémisme religieux et sectaire, les droits des minorités musulmanes en dehors du monde islamique et les droits des minorités non musulmanes dans le monde musulman, les concepts des droits de l'homme, des droits des femmes et des droits de l’enfant, la pratique des rites religieux et du culte. Tous ces concepts sont du reste consacrés par force conventions, traités internationaux et déclarations grandiloquentes à l’aune desquels les Etats sont jugés, condamnés, catégorisés et sanctionnés. L'OCI condamne le terrorisme partout où il sévit et réaffirme, comme l’énoncent tous les accords et résolutions internationaux pertinents, que le terrorisme n'a ni religion, ni nationalité, ni doctrine, ni race, ni couleur de peau. C'est un phénomène qui doit être combattu en tant que tel, d’où qu’il procède et quelles qu’en soient la source. En conséquence, notre Organisation rejette et condamne tout individu qui tente d’accoler l’étiquette du terrorisme à la religion islamique pratiquée par quelque deux milliards de personnes à travers le monde. Le Secrétariat général a à cet égard pris note avec beaucoup de surprise et de regret des déclarations intempestives au sujet de l’islam et des musulmans émanant de certains dirigeants européens, que nous invitons ici à faire d’abord leur propre examen de conscience avant que de vouloir accuser l'Islam de racisme et de nazisme et de chercher à lui faire endosser la responsabilité de massacres perpétrés contre d’autres nations. Si certains de ces dirigeants ont choisi de tomber dans les bras du régime de l'apartheid, incarné par l'actuel gouvernement israélien, c’est leur affaire, et ils n’ont qu’à assumer leur choix. Mais ils n’ont pas à mêler l'Islam et les musulmans à leur engouement pour l’extrémisme sioniste israélien. Le Secrétariat général pourrait au demeurant exiger du Président de la République tchèque de présenter des excuses pour ses remarques désobligeants qui décrivent les pays musulmans d'Afrique du Nord à l'Indonésie comme une région habitée par des millions de personnes qui communient tous dans la haine, l'hostilité et la détestation du mouvement du progrès et de l'humanité, et pour ses accusations de nazisme et de racisme proférées contre les musulmans. L'Organisation demande par ailleurs aux États membres de faire bloc contre la sédition sectaire qui semble avoir repris du poil de la bête dans maints théâtres de combat, semant la mort et la désolation et encourageant l'effusion de sang, la confrontation et la violence fratricide entre les musulmans, en oubliant que l'Islam est venu dans un livre unique donné à un Messager unique (PSL), et a établi une civilisation unique qui a jeté les bases de la civilisation universelle à l’ombre de laquelle nous vivons aujourd'hui. Les divergences, les affrontements et les politiques sectaires ne sont pas seulement une trahison du message, des nobles principes et des finalités de l'islam, sachant que le message de l’islam s’adresse à tous les êtres humains et qu’il est la religion ultime, valable en tout lieu et à toutes les époques, mais incriminent toutes ces forces qui ont harangué, encouragé et catégorisé les citoyens sur la base de la confession. Or, celui qui encourage et exploite le dogme pour des calculs politiques étriqués et à des fins sordides, ne sert pas seulement les plans de ceux qui cherchent à discréditer et à affaiblir l'islam, à l’épuiser et à le miner de l’intérieur, mais se meut sur un échiquier où il n’y a aucun vainqueur, mais dont tout le monde ne peut sortir que vaincu. L'Organisation a également suivi de prés le dossier des minorités musulmanes dans le monde entier, à la fois celles qui se sont constituées dans toute l'Europe que celles qui ont été converties à l'Islam, ou celles qui se sont retrouvées en tant que partie prenante dans l'une des principales configurations politiques côte-à-côte avec les adeptes des autres croyances et les représentants des autres ethnies. L'OCI, comme nous le savons tous, et comme le veut l’usage et la pratique islamique au fil des siècles, plaide en faveur de l'ouverture, de la coexistence et du développement. L'Islam ne prétend pas faire de la religion un substitut à la citoyenneté, qui ne sont d’ailleurs pas des notions contradictoires ou antinomiques ; mais dans le même temps, les musulmans où qu'ils se trouvent ont des droits religieux, culturels, linguistiques et sociaux dont nous nous devons tous de refuser qu’ils soient l'objet d'abus, de marginalisation, d'exclusion, d’aliénation ou de transgression. La lutte contre le terrorisme, la dénonciation des affrontements sectaires et des querelles de clocher, la réponse aux attaques portant préjudice à l'islam, et la défense des droits des minorités musulmanes, nous commandent à tous de doter notre monde musulman, notre Oummah islamique et notre Organisation de la Coopération islamique, de concepts objectifs et modernistes, alliés à un discours conscient, profond et réfléchi sur la raison d’être des droits de l'homme et sur les attributs de la bonne gouvernance. Les conférences du Sommet islamique et les réunions du Conseil des Ministres ont établi un certain nombre de mécanismes et de rouages comme l’Académie islamique internationale du Fiqh, l'Observatoire de l'islamophobie, la Commission permanente indépendante des droits de l'homme, les divers covenants et traités des droits de l'homme, des femmes et des enfants en Islam, la création de l’unité de la médiation, de la paix et de la sécurité et autres pour permettre à l'Organisation d'assumer son rôle dans tous ces domaines. La dernière session extraordinaire du Sommet réunie à la Mecque en 1433H(2012) a également adopté à l’unanimité la proposition du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdullah Bin Abdul Aziz, portant sur la création d'un centre pour le dialogue entre les madahib. Tous ces outils et mécanismes doivent être dument mobilisés et il nous incombe de leur donner le statut, les moyens et l'indépendance voulus pour leur permettre d’œuvrer à juste titre à la réalisation des buts et objectifs pour lesquels ils ont été créés. Altesses et Excellences, Chers frères, chères sœurs, Les tâches et les responsabilités de l'Organisation de la Coopération Islamique, telles que définies par sa charte, et telles que fixées par les résolutions du Sommet et du CMAE et identifiées par le PAD, n’abordent pas la chose politique en soi, mais l’appréhendent à partir de ses composantes, ses effets, ses déterminants et son substrat économique, scientifique, social et culturel; C’est de ces dimensions que dérivent toutes les orientations, tous les choix et tous les objectifs de notre Organisation.

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