DISCOURS DU SECRETAIRE GENERAL DE L’OCI S.E EKMELEDDIN IHSANOGLU
À LA RÉUNION ANNUELLE DE COORDINATION DES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L’OCI
Date: 27/09/2013

NEW YORK, 27 SEPTEMBRE 2013
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Honorables Ministres,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Assalamou Alaykoum Warahmatullahi Wabarakatuh
C’est pour moi un immense privilège et un motif de fierté de m’adresser à cette réunion annuelle de coordination (RAC) des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. Comme vous le savez, la réunion annuelle de coordination porte sur les points inscrits à l’ordre du jour qui revêtent un intérêt particulier pour le monde islamique, dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies. Nous aurons l’opportunité de discuter de l’ensemble des questions en rapport avec notre ordre du jour élargi, lorsque nous nous rencontrerons dans le cadre de notre session régulière du Conseil des Ministres des Affaires étrangères, prévu en décembre prochain, en République de Guinée. Permettez-moi de saisir cette occasion pour vous demander de réfléchir sérieusement sur l’impérieuse nécessité de rectifier le calendrier de la tenue de la session annuelle du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), en fixant sa date avant la convocation de la RAC. Ce faisant, nous assurerons une meilleure coordination et un suivi plus efficace.
Excellences,
Etant donné que c’est la dernière fois que je m’adresse à la réunion annuelle de coordination, en ma qualité de Secrétaire général de l’OCI, je tiens à rendre grâce à Allah le Tout-Puissant pour m’avoir permis de servir cette Organisation, durant les neuf dernières années, et d’organiser – sous sa bénédiction et avec le soutien de nos États membres - deux sessions ordinaires et deux sessions extraordinaires de la Conférence islamique au Sommet ainsi que le premier sommet économique dans l’histoire de l’OCI. Autant de rencontres extraordinaires ainsi que les sessions ordinaires du Conseil des ministres des Affaires étrangères et les réunions annuelles de coordination des ministres des Affaires étrangères à New York qui n’ont pas manqué de conforter la coopération et la coordination entre nos États membres.
En regardant en arrière au cours de ces neuf dernières années de mon service, je constate combien l'OCI, avec l'assistance et la coopération de tous les États membres, est devenue une influente voix collective de la nation du monde musulman. Concernant l'ONU, l'OCI se présente aujourd'hui comme le plus grand bloc de vote. Son influence a été largement ressentie sur la scène internationale, ce qui la rend comme la voix collective la plus influente. Cette voix est nettement ressentie au niveau de tous les grands organismes internationaux, tels que le Conseil des Droits de l'Homme et l'UNESCO. Ici aussi, lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies, nous avons tous remarqué à quel point l'OCI a atteint le plus haut niveau de sa capacité de vote, lorsque 53 de nos Etats membres ont collectivement soutenu le changement du statut de la Palestine à l'ONU. Je pense que cette spécificité est une des plus importantes réalisations que nous chérissons et que nous devons sauvegarder à l'avenir.
Excellences,
De toute évidence, le monde islamique est confronté aujourd’hui à des défis aussi multiples que complexes.
Nous avons suivi avec une profonde préoccupation les dévéloppements de la cause de la Palestine, en particulier les efforts déployés en vue de favoriser la reprise des pourparlers de paix. Dans le cadre de notre suivi, j’ai effectué, le mois dernier, une visite en Palestine, au cours de laquelle j’ai eu des entretiens très constructifs avec le président Abbas. L’impression que j’ai retenue de nos rencontres à Ramallah n’a fait que renforcer ma conviction de l’impératif de raffermir la position des Palestiniens dans ces pourparlers. Les Palestiniens ont accepté de reprendre les négociations de paix avec un esprit de bonne foi, mais dans la perspective de les conclure en l’espace de neuf mois. Néanmoins, les activités d’implantation de colonies israéliennes, tout particulièrement à Jérusalem-Est occupée, qui se sont considérablement multipliées ces derniers temps, demeurent le défi central à relever pour faire évoluer les négociations de paix et doivent faire l’objet d’un sérieux examen par la Communauté internationale. Les colonies israéliennes sont illégales et le resteront. Nous nous devons de rappeler que tout acte injuste est destructeur et qu’il ne saurait permettre d’instaurer le droit. En cette circonstance, je tiens à saluer la position de l’UE sur les colonies israéliennes et sa décision d’amener formellement ses Etats membres à faire le distingo entre Israël et les territoires occupés par Israël en 1967 et à s’abstenir de nouer toute relation officielle avec les institutions israéliennes dans ces territoires occupés. Naturellement, on s’attend à ce que nos États membres aillent de l’avant et à ce qu’ils soient encouragés à faire davantage.
Au cours de ma visite en Palestine, à la fin du mois dernier, je me suis rendu pour la deuxième fois à Al-Qods où j’ai pu m’enquérir de l’évolution de la situation sur le terrain, à la lumière des violations continues par Israël du droit international. Les transgressions israéliennes et les mesures arbitraires, s’agissant notamment des agressions contre les sanctuaires islamiques, nous commandent d’apporter toute forme de soutien à la ville sainte, à ses citoyens et à ses institutions. Nous devons retenir à l’esprit que chaque musulman est concerné par la ville d’al-Qods et qu’il a le devoir de soutenir la ville par tous les moyens possibles. Un de ces moyens auxquels les musulmans peuvent recourir consiste à visiter la ville et à faire ainsi montre de leur attachement à la ville. Je tiens à souligner que la visite des musulmans à al-Qods est un devoir religieux qui constitue un soutien économique et moral essentiel à la ville. A cette occasion, j’appelle la Oummah à faire tout simplement ce qui est juste à cet égard et à ne pas se laisser décourager par les appels qui tentent de dissuader les musulmans à visiter leur première qibla, surtout en ce moment crucial.
En vertu de ses obligations qu’elle s’efforce de remplir, notre Organisation a déployé des efforts inlassables pour aider les secteurs socioéconomiques vitaux de la ville d’Al-Qods. Au cours du mois de juin dernier, et en application des résolutions pertinentes du 12e Sommet islamique, une conférence des donateurs a eu lieu à Bakou, en République d’Azerbaïdjan, pour collecter des fonds en faveur du Plan stratégique de développement d’al-Qods. Bien que certains États membres aient apporté des contributions, les besoins d’Al-Qods restent énormes. Par conséquent, j’invite tous les Etats membres de l’OCI, les institutions et les fonds, qui n’ont pas fait de promesses de don, lors de la Cnference des donateurs, à apporter tout le soutien nécessaire pour défendre les habitants musulmans de la première qibla. Il s’agit là du premier plan stratégique islamique qui offre une vision stratégique dans les domaines vitaux de l’éducation, la santé et l’habitat sur les besoins de la ville d’al-Qods et sur ses priorités dans tous les secteurs vitaux. Je formule l’espoir que, grâce à votre aide généreuse, les enfants palestiniens d’Al-Qods trouveront des écoles à fréquenter l’année prochaine, et qu’ils auront des hôpitaux bien équipés et des toits au-dessus de leurs têtes.
Monsieur le Président,
En Syrie, la situation a atteint un niveau tragique qui a dépassé toutes les limites avec la poursuite des massacres et de l’effusion de sang. L’insécurité et l’escalade des bombardements et de la destruction des institutions ainsi que des propriétés publiques et privées provoquent quotidiennement l’augmentation du nombre des personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie et celui des réfugiés dans les pays voisins. L’horrible attentat perpétré contre la banlieue de la capitale syrienne Damas en usant d’armes chimiques internationalement interdites, occasionnant de lourdes pertes en vies humaines parmi les civils, est un développement extrêmement alarmant. L’OCI demeure convaincue de la nécessité d’œuvrer de toute urgence à parvenir à une solution politique à même de faire sortir la Syrie de cette crise sanglante et de restaurer la paix et la sécurité dans le pays. À cet égard, nous nous félicitons de la proposition de mettre les armes chimiques syriennes sous contrôle international en prélude à la conclusion d’un règlement pacifique du conflit et exhortons la Communauté internationale à demander des comptes aux responsables de ce crime odieux consistant à utiliser des armes chimiques contre des civils.
S’agissant du Mali, l’OCI soutient pleinement le gouvernement du Mali dans les efforts qu’il déploie pour s’attaquer aux causes profondes de la crise, notamment à travers le dialogue et la réconciliation. Dans la lettre de félicitations que je lui avais adressée, j’ai assuré le nouveau président élu, S.E. M. Ibrahim Boubacar Keita, du soutien continu de l’Organisation au processus politique en cours dans le pays. Je voudrais saisir cette opportunité pour demander aux États membres d’apporter toutes formes de soutien possibles au nouveau gouvernement du Mali afin de l’aider à parvenir à la paix et au développement durable.
En Somalie, je note avec satisfaction les efforts de stabilisation menés par le gouvernement fédéral sous la conduite du président Hassan Cheikh Mahmoud face aux défis sécuritaires persistants. Je tiens, donc, à réaffirmer notre pleine solidarité avec les autorités somaliennes dans leurs efforts de consolidation de la paix et à les rassurer de l’engagement résolu de l’OCI et de ses États membres à demeurer à leurs côtés avec l’objectif principal de parvenir à la paix et au développement durable en Somalie. J’exhorte également la communauté internationale à renforcer son partenariat avec la Somalie afin d’accélérer la reconstruction du pays. Pour ce qui est du Secrétariat général de l’OCI, nous avons également participé activement à des conférences internationales sur le Mali et la Somalie, dont la dernière en date fut celle tenue à Bruxelles en mi-septembre 2013.
Au Soudan, nous avons encouragé les gouvernements respectifs du Soudan et du Sud-Soudan à poursuivre leur dialogue bilatéral pour résoudre tous les problèmes en suspens. Nous avons également encouragé les parties non encore signataires du document de Doha sur le processus de paix au Darfour à rejoindre ce processus afin de ramener la paix et la stabilité dans la région du Darfour. De même, nous avons exhorté la communauté internationale à aider le Soudan en annulant sa dette externe et en procédant à la levée des sanctions unilatérales.
L’Afghanistan devra faire face, dès l’année prochaine, à de nouveaux défis majeurs, dès lors qu’il aura à reprendre en main l’entière responsabilité du contrôle de son sort. Aussi, les Afghans seront-ils amenés à participer à l’importante élection présidentielle prévue en 2014. Je tiens ici à rassurer nos frères et sœurs afghans que l’OCI, comme par le passé, continuera à soutenir pleinement le pays durant les mois et années cruciales à venir afin d’aider le peuple afghan à remporter les défis politiques, sécuritaires et économiques. Nous continuerons également à contribuer activement aux initiatives régionales et internationales en faveur de l’Afghanistan. J’espère que l’initiative portant sur les mesures de renforcement de la confiance et qui a été approuvée par le « Processus d’Istanbul » en 2011, et suivie par d’autres plans de mise en œuvre, permettraint de renforcer la confiance et la coopération régionales. L’OCI a déjà réitéré son soutien et sa disposition à aider à la mise en œuvre de ces mesures de renforcement de la confiance.
Sur un autre plan tout aussi important, une conférence d’envergure des oulémas musulmans a été convoquée, il y a quelques jours, à Kaboul, grâce aux efforts conjoints déployés par le Haut Conseil de Paix afghan et l’OCI ; l’objectif principal de la conférence étant de créer une plateforme à même de contribuer au processus de réconciliation et d’explorer les moyens d’assurer un avenir pacifique en Afghanistan sur la base des enseignements de l’Islam. Je forme le vœu de voir cette Conférence déboucher sur des résultats probants propres à aider le peuple afghan à jouir d’un avenir meilleur, plus sûr et plus prospère.
Excellences,
L’OCI attache la même importance aux autres conflits qui secouent le monde islamique. Dans ce souci, l’Organisation a manifesté sa solidarité avec l’Azerbaïdjan, pour ce qui est de ses territoires occupés, situés à l’intérieur et aux environs du Haut-Karabakh, de même qu’à l’égard de l’État chypriote turc, du Jammu-et-Cachemire, de la Côte d’Ivoire, du Niger, de la Guinée, du Yémen, des Comores, de Djibouti, de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo. À ce propos, comme cela est régulièrement indiqué dans les diverses résolutions ministérielles et des Sommets de l’OCI, je voudrais tout particulièrement transmettre l’appel des autorités du Kosovo aux États membres de l’OCI qui ne l’auraient pas encore fait, à envisager sérieusement de reconnaître ce pays. Jusqu’à présent, 34 Etats membres de l’OCI ont reconnu le Kosovo, alors que davantage de reconnaissances sont nécessaires pour habiliter le Kosovo à devenir membre de l’ONU.
Il est grand temps pour nos États membres de bénéficier de la position de l’OCI en tant que plateforme institutionnelle pour la préservation de la paix et de la sécurité. L’Unité de paix, de sécurité et de médiation, nouvellement créée, au sein de l’OCI, serait extrêmement utile pour les États membres en tant qu’outil permettant de résoudre, dans le cadre de l’OCI, les conflits existants ou potentiels. À cet égard, nous nous félicitons de la coopération continue avec l’Unité de soutien à la médiation du Département des affaires politiques de l’Organisation des Nations Unies (DAP-ONU) en matière de formation et de partage des expériences.
Excellences,
Le sort de la minorité musulmane Rohingya a toujours été un point prioritaire à l’ordre du jour de l’OCI durant ces dernières années. Considérée comme étant l’une des minorités les plus persécutées de la planète, la minorité Rohingya mérite l’attention de tous les Etats membres de l’OCI, jusqu’à ce que ses droits fondamentaux soient restitués. Le Groupe de contact de l’OCI sur la minorité musulmane Rohingya a été actif, au cours de cette année, et a adopté, à l’occasion de sa dernière réunion, tenue ici même à New York, des recommandations spécifiques, dont en particulier le parrainage d’une résolution de l’OCI soumise à la 68e Session de l’Assemblée générale de l’ONU ainsi que l’envoi d’une délégation ministérielle au Myanmar dans un proche avenir, en réponse à l’invitation du président Thein Sein. La Communauté internationale est investie de la responsabilité d’encourager la République de l’Union du Myanmar à s’acquitter de ses responsabilités internationales en matière de respect des droits de l’homme, d’autant plus que ce pays profite des relations économiques.
Nul doute que l’islamophobie reste l’un des graves défis auxquels se trouve confrontée notre Oummah islamique, dès lors qu’elle cible ce qu’il y a de plus sacré pour nous, à savoir notre foi et ses symboles et notre Prophète - que la Paix soit sur lui – ainsi que nos coreligionnaires vivant en dehors du monde islamique. En ce sens, nous poursuivons nos efforts en collaboration avec toutes les parties prenantes.
Je tiens, à cette occasion, à mettre en valeur un acquis majeur engrangé par l’OCI, au cours des deux dernières années, et qui consiste en la création de la Commission permanente indépendante des droits de l’homme (CPIDH) de l’OCI. Cependant, et quoique cette réalisation soit louable en soi, je me dois de souligner que la Commission ne peut être entièrement opérationnelle, tant que le problème de son siège permanent reste en suspens. Je suis parvenu à obtenir l’approbation des honorables États membres pour la mise en place un secrétariat intérimaire de la Commission, composé de fonctionnaires du Secrétariat général, chargés de servir la Commission en plus de leurs charges ordinaires. Je vous invite, donc, à résoudre ce problème dans un esprit de fraternité, de telle sorte que le noble objectif escompté puisse être atteint. A cet effet, et tel que prévu dans les statuts, j’ai désigné le directeur exécutif du Secrétariat de la CPIDH, qui sera entièrement à la disposition de la Commission.
Monsieur le Président,
S’agissant d’un autre point tout aussi important, je dois préciser que le fait de travailler sur nos différences et de développer une position forte et unifiée pour nos États membres, nous a permis d’ériger le Groupe de l’OCI en bloc de vote avec lequel il faut compter au niveau des Nations unies et d’autres instances internationales, ce qui représente certainement un succès remarquable. Nous avons pu, en quelques années, instaurer un réseau de relations internationales solides et sommes parvenus à devenir une partie intégrante des solutions proposées pour diverses questions cruciales.
Excellences,
Au plan humanitaire, les réalisations de l’OCI parlent d’elles-mêmes. Je lance un appel aux États membres afin qu’ils œuvrent à la création d’un Fonds d’intervention humanitaire d’urgence (FIHU), de manière à doter le Secrétariat général de tous les moyens nécessaires pour lui permettre de s’acquitter de ses devoirs envers les populations démunies et vulnérables, face aux défis humanitaires grandissants dans le monde islamique.
Etant donné que l’Assemblée générale des Nations Unies mettra l’accent, au cours de cette année, sur le programme de développement et le suivi de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), je dois signaler, à cet égard, que nos réalisations dans le secteur économique prévoient la mise en place progressive du système préférentiel de l’OCI, la multiplication des interventions dans le cadre des programmes de réducation de la pauvreté et la concrétisation rigoureuse des différents programmes et projets dans les secteurs de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de l’emploi, de l’autonomisation des jeunes et des femmes et de l’amélioration de leurs capacités de production, outre le développement du tourisme et des infrastructures.
Il est réconfortant de noter que l’approche multipartite adoptée pour la mise en œuvre des diverses résolutions de l’OCI a entraîné l’augmentation monumentale mais progressive du commerce intra-OCI qui est passé de 14,44% en 2004 à 18,21% en 2012. Ce volume d’accroissement du commerce se traduit en termes monétaires par un montant de 742,47 milliards de dollars US en 2012, par rapport à 205 milliards en 2004. La conclusion de la phase d’approbation du Programme spécial pour le développement de l’Afrique (PSDA) suite à l’affectation de la totalité des 12 milliards de dollars déboursés dans le cadre de ce programme a été toute aussi impressionnante.
Au vu des progrès constants que nous réalisons dans le cadre de nos programmes, projets et activités actuels, je demeure convaincu que votre collaboration contribuerait, dans la plus large mesure, à assurer le succès de nos nouveaux projets socioéconomiques, y compris la création d’une institution spécialisée pour la sécurité alimentaire à Astana, au Kazakhstan, le programme devant succéder au Programme spécial pour le développement de l’Afrique, le lancement du Plan d’action pour la coopération avec l’Asie centrale et la création d’une institution spécialisée pour le travail, l’emploi et la protection sociale à Bakou, en Azerbaïdjan.
Au-delà de ces défis et enjeux liés à l’agenda des Nations unies, je tiens à souligner que l’OCI a beaucoup plus à offrir. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli et nous enorgueillir des progrès enregistrés jusqu’à présent, mais demeurons convaincus qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire. Lors de sa visite au siège de l’OCI, en juin 2012 - la première d’un Secrétaire général de l’ONU à l’OCI – le Secrétaire général de l’ONU a qualifié la coopération ONU-OCI de « stratégique ». Je tiens, également, à faire référence à la résolution de l’Assemblée générale sur la coopération ONU-OCI, adoptée le mois dernier et qui appelle à une coopération renforcée entre les deux Organisations. Aussi, ai-je le plaisir d’annoncer qu’une réunion d’information de haut niveau sur la coopération ONU-OCI aura lieu, le 28 octobre 2013, sous la présidence azerbaïdjanaise du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Excellences,
Notre organisation est porteuse d’un avenir prometteur et son potentiel est illimité s’il venait à être judicieusement exploité. L’OCI constitue une base de convergence et d’aplanissement des différences. Il s’agit d’une confiance qui survit grâce à votre appui, se renforce à la faveur de votre solidarité et se nourrit par votre unité.
Qu’il me soit permis, encore une fois, d’exprimer mes sincères félicitations à S.E. M. Iyad Madani qui va bientôt prendre en main les rênes du Secrétariat général de l’OCI, en lui souhaitant plein succès durant son mandat. Et dans un esprit de coopération, j'ai créé un précédent dans le travail de l'OCI en invitant M. Madani à cette réunion, avant de commencer son mandat, pour lui permettre de vous rencontrer et de se familiariser avec l'ordre du jour et les questions qu'il lui sera donnée de suivre. Je tiens aussi à affirmer mon entière disposition à aider l’OCI par tous les moyens possibles, à tout moment à l’avenir, afin de servir au mieux les intérêts de nos Etats membres et de nos peuples de par le monde islamique.
Je souhaite plein succès à nos travaux.
Autre Presse
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