Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman

Discours De Se Le Professeur Ekmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire General De L'organisation De Coopération Islamique A La Douzième Session De La Conférence Islamique Au Sommet

Date: 08/02/2013

Le Caire - République Arabe d'Égypte 25 - 26 Rabiul Awal 1434H 6 - 7 Février 2013 Au nom de Dieu, Le Clément, Le Miséricordieux Monsieur le Président Mohamed Morsi, Président de la République Arabe d'Égypte, Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, Que la paix, la miséricorde et la bénédiction divines soient sur vous, C'est un motif de joie et un signe de bon aloi pour nous de voir les dirigeants de la Oummah islamique réunis aujourd’hui dans l'enceinte de cette brillante métropole historique. Je voudrais exprimer mes sincères remerciements et ma gratitude au grand peuple Egyptien pour sa généreuse hospitalité et féliciter tous les Egyptiens à l'occasion du deuxième anniversaire de la glorieuse révolution du 25 Janvier. Je tiens également à exprimer mes sincères remerciements et ma gratitude à Son Excellence le Président Mohamed Morsi pour son discours magistral dans lequel il a fait un diagnostic précis de l’état de la Oummah islamique et décrit on ne peut mieux les tâches immenses et les enjeux qui l’attendent dans les jours à venir. J'adresse également au Gouvernement de la République Arabe d'Égypte l’expression de ma profonde gratitude et de mon hommage le plus sincère pour les efforts considérables investis dans l’organisation de cette conférence, la première de son histoire. Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, Je remercie Dieu Tout-Puissant qui m'a fait la grâce de me vouer au service de cette organisation huit ans durant et dont la bénédiction m’a permis, avec l'aide de Vos Majestés, d'organiser deux Sommets extraordinaires et deux ordinaires, de même qu’il m’a été donné de réunir le tout premier sommet économique de l'histoire de notre Organisation. Du haut de cette tribune, je voudrais exprimer mes remerciements et dire ma profonde gratitude au Serviteur des Deux Saintes Mosquées le Roi Abdullah bin Abdul Aziz, que Dieu le garde, qui avait pris l'initiative d'organiser ces deux sommets extraordinaires, et au Président Sénégalais Macky Sall, ainsi qu’à l’ancien Président Abdoulaye Wade, qui ont eu à présider aux destinées de notre organisation depuis le 11éme sommet, et au Président Turc Abdullah Gul, Président du COMCEC, pour son offre d'accueillir notre prochain sommet. Monsieur le Président, Majestés, Excellences et Altesses, Nous nous réunissons aujourd'hui à un moment fatidique qui constitue une date-charnière dans l'histoire de notre Oummah, un moment où nos peuples vivent au rythme des changements radicaux qui nous ont permis d’émerger de l’état de stagnation, d’immobilisme, de léthargie et de sous-développement et ont mis fin à l'ère de la tyrannie et de la corruption. C'est un moment-clé qui nous invite à défendre les idéaux de justice et de bonne gouvernance, et à ne pas nous laisser entrainer par les caprices personnels ou par les considérations éphémères, un moment qui requiert beaucoup d'abnégation et d’oubli de soi pour ne se soucier que de faire prévaloir les intérêts supérieurs, afin de parvenir à cette stabilité sans laquelle on ne peut espérer surmonter les problèmes ni triompher des embuches du chemin, et grâce à laquelle les nations peuvent se doter d'un système démocratique garantissant la sécurité et la prospérité pour tous . La première étincelle du soulèvement, qui a été donnée à Sidi Bouzid, en Tunisie, et a rapidement gagné la place Tahrir, au Caire, avec la révolution du 25 janvier, avant de s’étendre à la Libye, au Yémen et à la Syrie, n'était pas le fruit du hasard mais l'aboutissement inéluctable d’une accumulation d'événements qui ont fini par faire imploser au grand jour un potentiel latent, ouvrant ainsi la porte à la réforme interne et au renouvellement des institutions politiques, sociales et économiques, et élargissant les horizons devant des peuples soucieux d'interagir positivement avec un monde désormais « mondialisé ». Il n'était pas possible en effet pour le monde islamique ou pour une fraction de celui-ci de rester en dehors du contexte de l'époque ou de continuer à végéter du mauvais côté de l'histoire et à rester à la traine des nations. Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, Au terme de nombreuses années d'un labeur assidu et d'un travail en équipe, j’ai aujourd’hui l’honneur de vous présenter l’Organisation de coopération Islamique: une organisation rénovée, qui a été édifiée sur de solides fondations, qui est mieux à même de répondre aux aspirations de nos peuples et de répondre à leurs attentes, une organisation qui est devenue aujourd'hui un outil efficace et fiable, sur laquelle tous peuvent compter, dont le monde entier guette les réactions, qui a résolument entrepris de relever le plafond de ses ambitions et des espérances fondées sur elle en capitalisant sur les acquis qu’elle a déjà réussi à concrétiser. Si bien que chacun en attend toujours plus et qu’elle se trouve investie en cela de responsabilités toujours plus grandes. Je le dis honnêtement : notre organisation a été en mesure , en l’espace de seulement huit ans, de mobiliser une fraction, quoique modeste, de son potentiel, et de faire valoir une partie de son potentiel, en s'impliquant étroitement dans la gestion des questions cruciales, en reflétant les préoccupations de notre Oummah, en se hissant à la place qui lui revint tout naturellement, en tant que seconde plus grande organisation internationale dans le monde, et en se muant en en quelque sorte en interface entre l'Orient et l'Occident. C’est là la vision que nous avions forgée ensemble voilà sept ans, lors de notre 3e Sommet extraordinaire à La Mecque, berceau de notre sublime religion, et en réponse à une initiative du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, qui avait compris très tôt la nécessité où se trouvait alors l’Oummah islamique de s’ouvrir sur des horizons plus vastes à partir de cette terre bénie et dans cette conjoncture singulièrement difficile. Nous avons aussitôt entrepris de mettre en chantier notre Programme d'Action décennal, qui a constitué et constitue toujours la feuille de route sur laquelle nous nous fondons dans notre marche en avant, au milieu des regroupements et des grands cartels internationaux. Ce programme d’action nous a permis en effet de jeter les bases d’une infrastructure solide dont la résilience est attestée par notre nouvelle Charte, inspirée de la logique et du langage de notre temps, mais qui préserve en même temps les nobles valeurs islamiques et constitue un point de départ pour plus de progrès, un miroir reflétant le discours de la modération et du modernisme permettant à notre Organisation d'être le porte-parole du monde musulman dans les fora internationaux. L’OCI ne s’est pas cantonnée dans sa vocation intergouvernementale ni ne s’est arrêtée aux limites de ses traditions mais a entrepris d’explorer des horizons encore plus vastes pour se rapprocher davantage de la rue musulmane en se dotant d’une instance permanente et indépendante pour les droits de l’homme, qui est venue poser un jalon lumineux dans notre démarche et qui atteste du fait que notre Organisation a atteint l’âge de la maturité en termes de performance et a prouvé qu’elle est apte à évoluer au diapason des impératifs de notre temps. J’aimerais également dire en toute certitude que les années qui se sont écoulées ont été effectivement témoin d’une véritable mutation qualitative dans le domaine de l’autonomisation de la femme musulmane, grâce à un effort soutenu et à une perception lucide de son rôle fondamental dans l’édification de nos sociétés. Quatre conférences ministérielles sur les affaires de la femme ont été organisées à ce jour en plus de la création de la toute première organisation en charge des affaires de la femme, qui est basée ici même au Caire . L’OCI est également considérée aujourd’hui comme un partenaire incontournable et comme un négociateur essentiel, qui a réussi à initier un effort collectif visant à éradiquer le phénomène de l’islamophobie ou hostilité à l'égard de l’Islam, pour ainsi rompre avec des années d’efforts isolés et entamer de négociations marathoniennes impliquant l’Occident pour la première fois dans l’histoire de cette bataille culturelle. Après l’adoption de la résolution 18 /16 condamnant les pratiques discriminatoires visant les musulmans au seul motif de leur religion ou de leur conviction, et qui reprend les huit points que j’avais proposés personnellement au conseil des droits de l’homme à Genève, notre Organisation a amorcé un véritable tournant dans sa quête de solutions radicales au fléau de la haine motivé par la religion ou la croyance. Notre Organisation a réussi de la sorte à faire reconnaître par les pays occidentaux la nécessité d’agir pour trouver une issue au problème à travers une succession de réunions plus connue sous le nom de « processus d’Istanbul ». A l’heure où le monde musulman se trouve hélas exposé plus que toute autre partie du globe aux catastrophes naturelles et humanitaires, nous avons veillé à mettre en place un Département des affaires humanitaires, qui répondait à un impératif pressant et qui constitue aujourd’hui un organe essentiel permettant de venir en aide aux régions sinistrées. C’est ainsi que nous avons enregistré de nombreux acquis dans ce domaine et démontré que cette initiative était indispensable et a déjà eu un impact tangible sur le terrain. Notre but était en l’occurrence de faire passer l’organisation du statut de simple spectateur de l’actualité à celui de créateur de l’évènement. L’Organisation a réussi à accroître le volume de ses activités, à élargir son champ d'action et à diversifier ses programmes. Sa présence n’est plus occultée ni méconnue. Son discours ne se cantonne pas plus dans la simple réaction aux évènements mais elle est devenue elle-même acteur de l’évènement et se distingue désormais par l’esprit d’initiative, la persévérance et la permanence dans les efforts à long terme. Elle aborde les problèmes du monde musulman avec un esprit de longue haleine et d’une manière méthodique qui barre la route à tout revers et à toute forme de défaitisme et de résignation. Elle est passée du stade de secrétariat se contentant d’organiser des conférences successives à celui d’Organisation dynamique misant sur la coopération grandissante et la complémentarité, avec un nouveau mot d’ordre qui est celui de l’universalité du choix et de la spécificité du discours. Mesdames et Messieurs, Ce n’est point là le fruit de mon seul travail, mais celui de la confiance que vous avez bien voulu placer en ma personne en me donnant la possibilité de vous prouver que cette organisation est capable de changer pour le mieux et de changer également sa propre image dans le monde. Nous avons réussi ensemble à transcender les disparités et les motifs de discorde pour adopter des positions fortes et unifiées entre nos nations et forger un véritable bloc de vote du Groupe islamique qui a désormais son poids et son mot à dire au sein des Nations Unies et des autres forums internationaux. Nous avons également réussi à tisser un réseau de relations internationales fortes en quelques années, qui a permis à notre organisation de devenir partie intégrante dans les solutions proposées pour les différents dossiers brûlants. Ces succès que nous avons obtenus dans chacun de ces domaines nous conduisent à proposer aux États membres de tirer parti du potentiel du Secrétariat général pour résoudre les différends qui surgissent dans le domaine de la paix et de la sécurité Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, La cause palestinienne a connu une remarquable avancée avec la reconnaissance de l'Etat de la Palestine par les Nations Unies et l’octroi du statut d’État non membre, réalisation qui n’aurait pu être accomplie si ce n'est grâce à notre détermination et à la force de notre volonté, alliées à une bonne coordination et à la complémentarité des efforts. C’est ainsi que notre organisation, mue par son sens du devoir, a déployé d’intenses efforts pour soutenir les démarches visant à élargir le cercle de la reconnaissance internationale pour la Palestine en tant qu’Etat à l’intérieur des frontières de Juin 1967. Je remercie nos Etats membres qui ont voté en faveur de la reconnaissance de la Palestine comme Etat ; en même temps je ne peux manquer d'inviter les pays qui ont choisi de s'abstenir à adopter une position de soutien sur les questions fondamentales parrainées par l'OCI dans les enceintes internationales, en particulier la question de la Palestine. Nous avons pris langue ave l'administration américaine et l’avons invitée à saisir l'opportunité de cette reconnaissance internationale de la Palestine pour relancer le processus de paix afin de parvenir à une paix juste et durable dans la région sur la base des résolutions de la légalité internationale. Dans le contexte de la recrudescence des violations israéliennes, je voudrais lancer un appel en vue de tenir une conférence spéciale des donateurs pour Al Qods, sur la base du plan stratégique pour le développement des secteurs vitaux de la ville, en faveur duquel nous cherchons à mobiliser les soutiens requis dans la cadre de la conjugaison de nos efforts. Je lance également un appel pour la mise en place d’un réseau islamique de sécurité financière pour répondre aux principaux besoins du peuple palestinien à la suite de l'escalade par Israël de ses procédures et de la saisie des recettes fiscales palestiniennes. J’aimerais également mettre l'accent sur la nécessité d’œuvrer pour la levée du bouclage sur la bande de Gaza et de procéder immédiatement à la reconstruction des infrastructures saccagées par l'agression israélienne. En ce qui concerne la Syrie, la situation a atteint un seuil tragique qui dépasse toutes les limites avec la poursuite des meurtres en série et du bain de sang, l'insécurité et l'intensification du pilonnage et de la destruction systématique des institutions et de biens publics et privés, qui jettent chaque jour sur les chemins de l'exode un nombre croissant de personnes déplacées à l'intérieur de la Syrie et de réfugiés qui vont chercher asile dans les pays voisins, ce qui entraine une situation humanitaire extrêmement difficile pour ces réfugiés comme pour les pays voisins qui les accueillent. J'ai lancé personnellement un appel à la direction syrienne pour lui demander de placer l'intérêt supérieur de la Syrie et de l'unité de son peuple par-dessus toutes les autres considérations et pour rappeler que les gouvernements doivent être au service de leurs peuples et répondre à leurs revendications et aspirations, et que ce ne sont pas les peuples qui doivent être au service des gouvernements. Nous demandons à la communauté internationale et en particulier au Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, compte tenu de la dangerosité de la situation en Syrie et dans la région. Parallèlement à notre soutien aux efforts de M. Lakhdar Brahimi, envoyé spécial conjoint des Nations Unies et la Ligue des États arabes, nous réitérons notre appel au Conseil de sécurité de l'ONU pour trouver une solution pacifique à la crise. Nous saisissons cette occasion pour exprimer le ressentiment des peuples de la nation islamique devant cet aveu d'impuissance. L’Afghanistan s’apprête ces jours ci à entrer dans une étape cruciale de son histoire en prenant en main sa propre sécurité. L’OCI a soutenu comme à l’accoutumé le processus de réconciliation nationale à l’intérieur de l’Afghanistan, sous l’égide des afghans eux-mêmes et avec l’appui international et régional. Dans le cas du Soudan, nous avons constamment réaffirmé notre solidarité avec ce pays pour la sauvegarde de son intégrité territoriale, de sa stabilité et de sa sécurité ; tout comme nous avons salué les derniers accords signés avec le Sud Soudan et tout comme nous appelons à la poursuite du dialogue pour régler les questions encore en suspens entre les deux parties. Nous avons également soutenu les efforts déployés pour la mise en œuvre de l’accord de paix de Doha au Darfour et nous réitérons encore une fois notre appel pour la levée des sanctions économiques unilatérales et l’annulation de la dette du Soudan. Pour ce qui est de la situation en Irak, nous appelons tous à un dialogue global et sérieux pouvant aboutir à une réconciliation complète qui placerait l’Irak sur la bonne trajectoire, celle de l’unité nationale. Notre organisation, qui avait déjà conduit le processus de réconciliation historique entre les sunnites et les Chiites en 2005, est disposée à se mettre encore une fois au service de ce noble objectif. La situation du Mali, qui fait face à de multiples menaces, régionales et qui a des répercussions internationales graves, nous interpelle pour marquer l'importance d'exercer des efforts intenses avec toutes les parties concernées, pour s'attaquer aux racines du conflit. Nous continuerons, il va sans dire, à déployer tous les efforts jusqu'à ce que cet objectif soit atteint. À cette fin, j'ai nommé M. Djibril Bassolé, Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, et médiateur africain, en tant qu'envoyé spécial de l'Organisation au Mali et dans la région du Sahel, pour contribuer au règlement pacifique du conflit. De son côté, la Somalie connait aujourd’hui une remarquable métamorphose et une stabilité sans précédent, à un moment où ce pays cherche à retrouver sa sécurité perdue depuis des décades. J’ai pris personnellement l’initiative de me rendre à Mogadiscio au mois d’octobre écoulé où j’ai effectué ce qui fut la toute première visite d’un Secrétaire général de l’OCI dans ce pays membre fondateur, une visite qui m’a permis de constater de visu les avancées positives que connait la Somalie et de mesurer l’impact des efforts que notre Organisation est en train de déployer sur le terrain par le biais de son bureau à Mogadiscio. Je réitère l'appel que j’avais lancé lors de cette visite quant à l’importance pour les Etats membres d’apporter tout leur appui et leur soutien au processus politique dans l’étape difficile de la reconstruction et du développement pour permettre au peuple somalien de jouir des fruits de sa métamorphose politique et du retour de la stabilité et de la sécurité. Notre organisation n’a cessé de s’intéresser aux autres foyers de conflit dans le monde musulman en manifestant sa solidarité avec l’Azerbaïdjan dans le contentieux portant sur ses territoires occupés du Nagorny Karabakh, avec la République chypriote turque, le Jammu et Cachemire, la Côte d’Ivoire, le Niger, la Guinée, le Yémen, les îles Comores, Djibouti et la Bosnie Herzégovine. Le dossier des communautés et minorités musulmanes dans les pays non membres occupe une large place parmi nos préoccupations. Nous avons à cet égard lancé plusieurs initiatives en leur faveur. S’agissant de la situation des musulmans du sud des Philippines, nous exhortons le Gouvernement philippin et le Front National de Libération Moro à poursuivre le dialogue pour résoudre les questions en suspens autour de la région autonome et lier l’Accord Cadre de paix signé en octobre 2012 à l’accord précédemment conclu à Tripoli en 1976, en conservant la même étendue géographique de la zone d’autonomie. Au Myanmar, les Rohingyas musulmans continuent à être la cible d’atteintes graves à leurs droits humains et de violations du droit international. Nous insistons à cet égard sur la responsabilité de la communauté internationale qui est d’amener le Gouvernement du Myanmar à prendre les mesures nécessaires pour protéger cette minorité musulmane et lui accorder tous ses droits, y compris le droit à la nationalité. Nous appelons également la communauté internationale à coopérer avec l’OCI pour faire parvenir l’assistance humanitaire aux populations sinistrées et diligenter l’organisation de la visite d’une délégation du Secrétariat général et des Ministres des Affaires étrangères des Etats membres concernés. Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, Dans le domaine économique, je pense que nous sommes en passe de gagner notre pari consistant à atteindre le taux de 20 % du volume des échanges commerciaux intra-islamiques à l’horizon 2015.Nous avons ainsi pu recueillir un grand nombre de ratifications et de signatures portant sur les divers accords économiques, avec un total, à ce stade, de 101 signatures et 65 ratifications. Ainsi, l’accord de commerce préférentiel est désormais entré en vigueur, et le volume des échanges commerciaux intercommunautaires est passé entretemps à 687 milliards de dollars en 2011, alors qu’il était de 205 milliards de dollars avant le lancement du plan décennal en 2004. Dans le but de réduire l’acuité de la pauvreté, nous avons porté le volume des interventions financières dans le contexte des divers Fonds créés à cet effet à la somme totale de 5,86 milliards de dollars, au profit des différents secteurs tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, le développement rural, la formation professionnelle et le financement des PME. Dans la foulée, et au moment de donner le coup d’envoi de cette myriade de projets et de programme ambitieux, permettez-moi de saisir cette occasion pour attirer votre attention sur la nécessité d’honorer les engagements pris pour la constitution du capital des différents fonds créés dans le but de faire reculer la pauvreté. Dans le domaine de la recherche scientifique et technologique, je me réjouis de constater que nos efforts concertés ont abouti à des résultats positifs. C’est ainsi que la dépense moyenne des Etats membres sur la recherche et le développement a été multipliée par quatre, passant de 0,2 % en 2005 à 0,81 % du PIB en 2012. Dans le même temps, le nombre de publications scientifiques des Etats membres a été multiplié par cinq en bondissant de 18.391 en 2000 à 92.503 en 2011. Je suis également heureux de relever que dans le hit-parade des 400 meilleures universités dans le monde établi par QS pour 2012, figurent 18 universités d’Etats membres de notre Organisation. Dans le cadre du projet d’Atlas des sciences et de la créativité dans le monde musulman, notre Organisation a entrepris, de pair avec la Société royale britannique, d’esquisser les grandes lignes et de tracer les principales pistes à explorer dans le domaine de l’innovation scientifique et technologique à l’échelle de notre région. Pour aider les Etats membres à intégrer la technologie et l’innovation dans leurs stratégies nationales, nous avons ainsi créé l’Organisation de la Science, de la Technologie et de l’Innovation en tant qu’organe spécialisé de l’OCI. Je vous propose à cette occasion de tenir un Sommet de l’OCI pour la science et la technologie en 2013, sous les auspices du COMSTECH, afin de revisiter l’agenda de notre Organisation en matière de science, de technologie et d’innovation et de mobiliser le soutien politique et financier nécessaire pour promouvoir ce secteur dans le monde musulman. Majestés, Excellences et Altesses, Mesdames et Messieurs, Les défis auxquels l’OCI est confrontée confirment la nécessité d’avoir une plus grande foi dans ce qu’elle nous propose pour promouvoir le progrès et l’essor de notre Oummah. Cette Organisation qui est la vôtre vous promet encore plus et vous annonce des lendemains encore plus radieux. Elle a déjà prouvé que son apport est sans limite, qu’elle est porteuse de promesses. C’est notre chance à tous, car entièrement vouée au service d’un ensemble d’Etats ayant en partage les valeurs les plus augustes. Elle est aussi la maison commune de l’Oummah islamique, le recours ultime de nos Etats membres, leur organe fédérateur qui œuvre pour le rapprochement et la convergence et pour le bannissement des conflits et de différends. Le devenir de cette organisation repose entre vos mains. Elle ne peut survivre et perdurer qu’avec votre appui. Elle ne peut s’épanouir que par votre solidarité et ne peut grandir que par votre unité. Je vous souhaite le plein succès dans vos délibérations et vous remercie de votre aimable attention Wassalamou Aleikom Wa Rahmat Allah Wa Barakatouhou

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