Date: 18/12/2012
Honorables membres, Mesdames et Messieurs, C’est un motif de grande joie pour moi que d’avoir été invité à cette 3e conférence sur le tourisme de santé dans les pays islamiques qui tient ses assises à Machhad, en République islamique d’Iran. Permettez-moi tout d’abord de féliciter la Chambre Iranienne du Commerce, des Industries, des Mines et de l’Agriculture (ICCIMA) de même que le Gouvernement de la République Islamique d’Iran pour leurs efforts inlassables de promotion de ce secteur dynamique et émergeant qui est celui du tourisme de santé dans les Etats membres de l’OCI. Je suis conscient du grand succès ayant sanctionné les deux conférences précédentes tenues autour de ce même thème et impressionné aujourd’hui par le grand nombre des participants et par l’importance des questions inscrites à l’ordre du jour de cette troisième édition et qui nous portent à croire qu’elle est appelée à son tour à connaître un succès encore plus grand. Je suis particulièrement encouragé par la tendance qui a émergé à la faveur de cette conférence et qui montre que les partenariats locaux et régionaux sont en plein boom et que la participation des secteurs public et privé est de plus en plus patente. Ce partenariat multipartite est au demeurant fortement encouragé et adoubé par l’OCI. Honorables membres, Mesdames et Messieurs, La promotion de la santé est au cœur de la politique de l’OCI. Nous avons lancé, dans le contexte de notre Département de la Science et de la Technologie, une myriade de programmes et d’activités destinés à habiliter les Etats membres à dispenser des prestations de santé de qualité à leurs citoyens. Nous sommes toutefois conscients que nos Etats membres se trouvent à des stades de développement différents et qu’alors que certains d’entre eux sont capables de répondre adéquatement aux besoins de santé de leurs ressortissants, il en va tout autrement dans le cas de nombreux autres. C’est pourquoi cette noble idée de promouvoir le tourisme de santé parmi nos Etats membres parait des plus pertinentes pour plusieurs parmi les ressortissants de nos Etats membres qui, d’ordinaire, n’ont pas d’autre choix que d’aller solliciter des soins médicaux à l’étranger et, le plus souvent, ne peuvent faire autrement que d’opter pour les pays occidentaux ou bien pour d’autres destinations comme l’Inde, l’Afrique du sud, la Thaïlande et la Chine. Ce que je veux dire par là, c’est que le flux grandissant du tourisme de santé entre les Etats membres de l’OCI nous offre le singulier avantage d’augmenter les échanges commerciaux et l’interaction intracommunautaires. D’autant plus que ces échanges intra-OCI sont passés de 14,5 % en 2004 à 17,8 % en 2011 ; ceci alors que l’OCI s’est fixé pour objectif, au titre du Programme d'Action Décennal adopté à La Mecque en 2005, de dépasser le seuil des 20 % à l’horizon 2015. Je me dois de saluer à cet égard la flexibilité inhérente aux arrangements pris par l’Iran dans le domaine du tourisme de santé, et qui visent manifestement à encourager un accès plus aisé de nos citoyens à des services de qualité. Il est également encourageant de noter que certaines problématiques comme le système commun d’accréditation médicale et la collaboration entre les régimes d’assurance médicale entre les Etats membres de l’OCI figurent en tête de l’ordre du jour de cette conférence. Honorables participants, Mesdames et Messieurs, Ayant dument souligné l’importance de cette conférence, il importe maintenant de rappeler que le concept de santé implique bien plus que le simple traitement des maladies. Il implique aussi le bien-être général des populations. Ceci pour dire que le tourisme de santé est d’abord voué à promouvoir le bien-être général. Il combine l’idée de promouvoir les services et facilités touristiques avec la promotion de la santé et du bien-être de tous. Il y a là plus d’un motif pour les Etats membres de développer l’infrastructure nécessaire et de mobiliser les ressources requises. La disponibilité d’une infrastructure de santé et de bien-être constitue en dernière analyse un critère important qui détermine en fin de compte le choix d’une destination de vacances. Cette dimension particulière du tourisme de santé va dans le sens de l’agenda économique de l’OCI pour stimuler le développement économique et social de ses Etats membres. Il est superflu de dire que le tourisme de santé ne devrait pas être quelque chose que seules les personnes aisées peuvent s’offrir. Il doit être au contraire universel et à la portée de toutes les bourses et de toutes les catégories sociales. On peut maximiser les gains de la santé lorsque le tourisme de la santé ne se focalise pas seulement sur la niche supérieure du marché du tourisme mais couvre tous les créneaux et segments de ce marché. Il est significatif de voir que la promotion du tourisme de santé embrasse trois volets majeurs de l’agenda de la coopération économique de l’OCI. Outre l’accroissement des échanges commerciaux intra-OCI que nous avons mentionné plus haut, la question du développement du capital humain s’inscrit au cœur du programme de l’OCI comme l’énoncent à la fois le Programme Spécial pour le Développement de l’Afrique et le Plan d'Action pour la Coopération avec l’Asie Centrale. Il est certain que la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire, qui passe par la mise en œuvre de ces projets jumeaux de l’OCI, coïncide avec les propres objectifs de cette conférence. Le troisième pôle d’intérêt pour l’OCI est celui de la promotion d’une croissance économique pilotée par le secteur privé. A cet égard, permettez-moi de profiter de cette opportunité pour inviter le secteur privé à s’impliquer activement dans nos efforts de développement du secteur touristique. La création d’un forum OCI-COMCEC du tourisme pour le secteur privé, qui a été effectuée à la réunion de Maiden à Izmir, en Turquie, les 7 et 8 décembre 2012, est l’un des mécanismes que nous avons imaginés afin de créer une plateforme propice au partenariat public/privé dans le domaine du tourisme. En conclusion, j’espère sincèrement que les recommandations faites par cette conférence nous permettrons d’aller encore plus loin dans la promotion des louables objectifs que les organisateurs cherchent à concrétiser, d’autant plus est que la raison d’être de notre action concertée au sein de l’OCI n’est autre que la transformation durable de nos économies respectives. Avec votre permission, je voudrais encore une fois remercier les organisateurs de cette conférence pour leur chaleureuse hospitalité et pour les excellentes dispositions prises au profit des participants. Merci de votre aimable attention.