Date: 10/12/2007
Le Secrétaire général de l’OCI, le Prof Ekmeleddin Ihsanoglu a prononcé un discours à la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur l’islamophobie qui s’est ouverte samedi 8 décembre 2007 à Istanbul. Dans son discours devant cette conférence de deux jours organisée par l’Union des ONG du monde islamique (UNIW), le Prof Ihsanoglu a félicité l’UNIW d’avoir organisé cette conférence et a informé les participants des multiples démarches entreprises par l’OCI pour enrayer l’islamophobie. Le Secrétaire général a rappelé que l’islamophobie avait des causes multiples et se nourrit d’un certain ressentiment historique et que de nos jours c’est le slogan de la liberté de l’expression qui est couramment brandi pour servir de couverture à la montée de ce phénomène en occident, et ce bien que les instruments juridiques internationaux et locaux interdisent formellement la discrimination religieuse. Il a également souligné l’importance de la responsabilité morale et éthique consubstantielle à la pratique de la démocratie. Le Prof. Ihsanoglu a ajouté que les initiatives de dialogue sont censées proposer un parcours spécifique et viser un objectif ultime bien précis. Il a salué à cet égard, les appels au dialogue émanant des certains pays occidentaux tout en demandant à ces mêmes pays de procéder au préalable à un dialogue interne ou local entre les différentes tendances qui agitent leur propre société afin de clarifier leurs positions. Il a exprimé sa ferme conviction que les dénominateurs communs entre l’Islam et la Chrétienté plaident en faveur de la réconciliation historique entre les deux civilisations. Le Secrétaire général a également fait allusion aux efforts de l’observatoire de l’islamophobie de l’OCI et a annoncé la prochaine sortie du tout premier rapport annuel de l’observatoire sur le phénomène de l’islamophobie. Il a invité les experts et les ONG à coopérer avec l’observatoire en vue d’enrichir le document. Il a également indiqué qu’en plus de la lutte contre l’islamophobie, l’assistance humanitaire et les opérations de secourisme représentent un autre domaine important dans lequel le Secrétaire général de l’OCI souhaiterait bénéficier de l’expérience des ONG. La Conférence, qui groupe plus de 150 scientifiques, érudits et représentants d’ONG des différents pays, a eu à discuter des causes et manifestations de l’islamophobie ainsi que des voies et moyens permettant de lutter contre ce fléau.