Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman

Discours de S.E. le secrétaire général a la 3eme conférence ministérielle sur le rôle des femmes dans le développement des états membres de l’OCI

Date: 19/12/2010

Téhéran, République Islamique d’Iran 19-21 Décembre 2010-11-17 Excellence M. Mahmoud Ahmadinejad, Président de la République Islamique d’Iran ; Excellence Madame Maryam Mojtahedzadeh, Conseillère du Président de la République Islamique d’Iran et Directrice du Centre Iranien des Femmes et de la Famille ; Honorables Délégués ; Mesdames et Messieurs ; Assalamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou Qu’il me soit permis, tout d’abord, de profiter de cette opportunité pour exprimer au nom du Secrétariat général de l’OCI et en mon propre nom, mes sincères remerciements et ma profonde considération au Gouvernement de la République Islamique d’Iran pour avoir si généreusement accueilli cette importante conférence dans l’enceinte de cette belle métropole historique de Téhéran. J’aimerais dire ici ma sincère gratitude à S.E. le Président Mahmoud Ahmadinejad, pour son appui sans réserve à l’OCI et pour avoir bien voulu accepter de placer cette conférence sous son haut patronage. Nous attendons tous avec impatience d’écouter son important discours inaugural qui ne manquera pas de donner le ton aux travaux de cette conférence. Permettez-moi, également, d’adresser mes compliments et mes hommages à Madame Maryam Mojtahedzadeh , Conseillère du Chef de l’Etat Iranien et Directrice du Centre des Femmes et de la Famille, pour sa louable initiative et sa contribution à l’organisation de cette importante conférence. Nos remerciements et nos hommages s’adressent également à la République Arabe d’Egypte, qui avait présidé la seconde session de la conférence ministérielle sur le rôle des femmes dans le développement des Etats membres de l’OCI, pour les efforts combien méritoires déployés tout au long de son mandat de deux ans. Excellences, Mesdames et Messieurs, Ayant à l’esprit le rôle primordial des femmes dans le vécu de la famille iranienne, on ne peut qu’être frappé par l’importance et l’intérêt accordés par le gouvernement de la République Islamique d’Iran à la cause de l’avancement des femmes musulmanes, qui sont réellement impressionnants et louables. Ils reflètent effectivement l’engagement de ce gouvernement et sa détermination à œuvrer à la réalisation des objectifs tracés par nos dirigeants dans le cadre du Programme d’Action Décennal de l’OCI. Les femmes constituent pratiquement la moitié de la population du monde musulman et, donc, la cause de leur avancement ne saurait être remise en question ; Les femmes musulmanes sont confrontées, tout comme leurs sœurs de par le monde, à une multitude de défis à relever et d’obstacles colossaux à surmonter sur la voie du développement intégral. A cet égard, tous nos efforts devraient se focaliser à la fois sur l’élimination des discriminations auxquelles elles sont en butte et sur l’aplanissement des obstacles et des embûches qui jalonnent leur parcours et bloquent leur avancement. Pour ce faire, nous aurons besoin de volonté collective, d’engagement et de détermination afin de mobiliser toutes nos énergies et nos ressources pour favoriser l’insertion sociale des femmes et créer les conditions les plus propices les habilitant à assumer pleinement leur rôle en tant que partenaires de développement. Dans cette démarche, nous devons, avant tout et surtout, tenir soigneusement compte du rôle crucial que les femmes jouent dans le bon fonctionnement de cette institution fondamentale et pierre angulaire de la société qu’est la famille musulmane. En tant que maîtresses de céans et en tant que mères de famille, elles ont certes la délicate responsabilité d’élever et d’éduquer les enfants et les jeunes depuis le moment où ils commencent à faire leurs premiers pas. Mais il leur incombe surtout d’inculquer à leur progéniture les nobles valeurs islamiques de paix, de modération, de compassion et de tolérance. En fait, les femmes se trouvent effectivement investies de la lourde responsabilité de forger la personnalité et de former le caractère des générations montantes, ceci en plus de leur participation et de leur présence active dans les divers domaines, corps de métier, parmi la communautés des affaires et dans l’arène politique. D’où l’importance extrême qu’il peut y avoir à autonomiser les femmes, à leur donner la meilleure formation et à créer à leur intention les conditions favorables à leur accès à ce besoin fondamental qu’est l’enseignement. Les femmes sont trop souvent les premières victimes des préjugés anachroniques, des sévices, des traditions et des us et coutumes désuètes et d’une mentalité négative qui gangrène malheureusement nos sociétés. Notre Prophète vénéré et bien aimé Mohamed (PSL) avait été le pionnier de la cause des femmes lorsqu’il avait l’initiative de conférer à celles-ci la place de choix qui lui sied dans l’édifice social. A vrai dire, la toute première personne à se convertir à l’Islam fut une femme, en l’occurrence Khadija Bint Khuwalid (puisse le Seigneur être satisfaisait d’elle) et nous savons tous l’appui sans réserve qu’elle avait apporté au Prophète dans son combat pour faire triompher la cause de l’Islam. L’Islam garantit les droits et le statut des femmes au sein de la communauté et appuie fortement leur participation et leur implication dans les différents domaines de l’existence. Le Saint Coran et la sunna promeuvent la cause des femmes, reconnaissent dument leur dignité et respectent et apprécient leur rôle social important en tant que partenaires des hommes. Les femmes doivent avoir librement accès à l’éducation afin de mieux comprendre et de mieux s’imprégner des véritables préceptes de l’Islam et d’en perpétuer la noble culture et les traditions au niveau de leur personnalité et de leur comportement, en plus, bien sur, de la connaissance et de la parfaite maîtrise de la science, de l’information et de l’innovation et autres outils des temps modernes. Nous sommes aujourd’hui les témoins admiratifs des avancés spectaculaires que les femmes musulmanes sont en train d’accomplir en bravant tous les obstacles et en relevant tous les défis pour frayer leur chemin parmi les communautés au milieu desquelles elles évoluent. En dépit de cette course d’obstacles, en dépit des innombrables embûches pour arriver jusqu’au sommet, les femmes continuent à aller résolument de l’avant et on les voit en effet jouer un rôle positif autant que constructif dans les diverses sphères et les différents domaines, y compris au niveau de la prise des décisions, au sein des entreprises, dans l’éradication de la pauvreté, dans l’enseignement, le dialogue interculturel, les droits de l’homme et même dans le maintien de la paix. C’est dire que c’est seulement à travers la participation accrue de ces femmes à la politique, à la vie sociale et dans tous les autres domaines du vécu que la société pourra espérer trouver sa voie vers le progrès et l’essor. La nécessité de résoudre leurs problèmes, de répondre aux préoccupations des femmes musulmanes et de consacrer leur rôle dans le développement de la société islamique, a été amplement soulignée par maints sommets islamiques et conférences ministérielles successives. Le Programme d’Action Décennal de l’OCI, adopté et entériné par le 3ème sommet islamique extraordinaire en 2005, met ainsi l’accent sur l’importance du rôle des femmes musulmanes dans la société et insiste fort à propos sur l’impératif du renforcement de l’arsenal législatif visant à accélérer l’avancement de femmes du monde musulman au plan économique, culturel, social et politique, sans tourner le dos aux valeurs de l’Islam et à ses idéaux de justice, d’égalité et de protection de femmes contre toutes les formes de violence et de discrimination dont elles peuvent être victimes. Honorables participants Dans le cadre de sa nouvelle stratégie définie par le PAD, l’OCI a choisi de se focaliser sur certains aspects jugés essentiels pour le développement et l’autonomisation des femmes ; elle œuvre sans répit pour honorer ses engagements au triple échelon national, régional et international vis-à-vis de ses divers partenaires, et ce en vue de promouvoir le statut des femmes et de préserver leurs droits Si la 1ère conférence ministérielle sur le rôle des femmes dans le développement des Etats membres de l’OCI, réunie à Istanbul, en novembre 2006, avait marqué un tournant dans l’histoire des Etats membres, la 2ème conférence ministérielle consacrée à ce thème, et qui s’est déroulée au Caire, en novembre 2008, pourrait être considérée à juste titre comme une date phare, du fait que cette seconde session avait eu à adopter le plan d’action de l’OCI pour l’avancement des femmes (OPAAW) plus connu sous le nom de « plan d’action du Caire en faveur des femmes ». Ce plan d’action constitue une stratégie exhaustive visant à améliorer la situation de femmes au plan politique, économique, culturel et social dans les 57 Etats membres de l’OCI. Il reconnait pleinement des droits des femmes à l’échelle du monde musulman et bat en brèche les idées reçues et les préjugés réducteurs qui ont cours au sujet du statut des femmes en Islam. Il est porteur à cet égard d’une grande vision stratégique et a été conçu dans le but d’imprimer un fort élan aux programmes et activités de l’OCI relatifs à l’intégration de la perspective genre. Je crois pour ma part que la mise en œuvre effective de l’OPAAW contribuera de manière substantielle et décisive à faire avancer le statut des femmes dans le monde musulman et à favoriser leur intégration sociale, jusqu’au niveau de la prise des décisions. Je suis sûr que cette session de la conférence ministérielle parviendra à mettre en place un mécanisme adéquat pour la mise en œuvre de ce plan d’action. Je voudrais également inviter cette conférence à accorder la priorité à la réflexion sur les problématiques fondamentales et existentielles auxquelles la grande majorité des femmes du monde musulman se trouve confrontée. J’entends par là, l’éradication de la pauvreté, l’accès à l’enseignement, qui est vital pour leur permettre d’élever et d’éduquer leurs enfants comme il faut, une nutrition adaptée et des soins de santé appropriés, et pour finir leur protection contre la violence, le trafic, l’exploitation et les abus. Excellences, Mesdames et Messieurs, La création de l’organisation pour l’avancement des femmes, qui est basée au Caire, avait représenté une grande avancée pour l’OCI et je suis convaincu qu’une fois opérationnel, ce centre aura les moyens d’aller très loin dans la prise en charge des problèmes et des dossiers en relation avec le statut des femmes. La création du département des affaires familiales au sein du Secrétariat général de l’OCI, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du PAD et des résolutions pertinentes du CMAE, un nouveau département qui entend se vouer entièrement au développement et à l’épanouissement de la famille sur la base des valeurs morales et des principes consubstantiels à l’Islam, en étroite synergie avec les institutions affiliées à l’OCI et dans le contexte de l’action islamique commune, avait également représenté un autre bond en avant vers la réalisation de nos programmes pour l’avancement des femmes ; Dans la foulée de l’adoption de l’OPAAW, nous avions aussitôt entrepris d’œuvrer promptement à la création d’une organisation spécialisée ayant pour vocation le développement et la promotion des femmes dans les Etats membres de l’OCI. Le statut de cette nouvelle organisation, qui est basé au Caire, a été adopté par la 31ème session du CMAE, réunie à Douchanbé, au Tadjikistan, au mois de mai dernier. Depuis lors, ce statut est ouvert à la ratification des Etats membres. Je voudrais à cet égard lancer un appel sincère à tous les Etats membres pour leur demander de bien vouloir diligenter le processus de ratification du statut pour qu’il puisse entrer en vigueur dans les plus brefs délais possibles. Un autre développement réellement très significatif est la création envisagée d’une commission indépendante et permanente de l’OCI pour les droits humains (IPCHR) – en tant que nouvel organe à mettre en place dans le cadre de la nouvelle charte – qui constitue lui aussi un signe de bon augure pour l’intégration des droits humais, y compris les droits des femmes, dans les programmes et activités de l’Organisation. A cet égard, je voudrais rappeler une fois de plus que dans l’optique de sa nouvelle vision, l’OCI s’est engagée à coopérer étroitement avec ses Etats membres et avec nos partenaires internationaux et régionaux, pour garantir pleinement les droits des femmes et notamment le droit de contribuer au développement humain. Je saisirais cette opportunité pour inviter la communauté internationale à prêter main forte aux Etats membres de l’OCI et à soutenir leurs efforts pour la réalisation des objectifs de développement unanimement agrées par les principaux sommets et conférences de Nations unies et leur processus de suivi, et aussi à aider ces Etats à garantir un accès égal et sans entraves des femmes aux soins de santé, au capital, à l’enseignement, à la formation et à la technologie. Excellences, Honorables délégués, En conclusion, j’aimerais vous dire que je suis confiant que, sous votre sage égide, cette 3ème conférence ministérielle marquera un jalon lumineux dans l’avancement des femmes et que les décisions auxquelles elle aboutira ne pourront que contribuer à sortir les femmes de l’ornière et à les placer résolument sur l’orbite du développement accéléré. Je vous souhaite le plein succès dans vos délibérations et espère que vous atteindrez tous vos objectifs pour l’avancement des femmes au sein de la société musulmane, objectif qui nous tient à cœur et qui revêt une importance capitale pour l’OCI. Enfin, j’aimerais exprimer ma sincère gratitude et mes remerciements, en votre nom à tous, au gouvernement iranien et à nos frères et sœurs de la République islamique d’Iran, pour leur chaleureuse et généreuse hospitalité et pour les excellentes dispositions prises en vue de tenir cette conférence. Je vous remercie de votre aimable attention.

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