Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman

Message Du Prof. Ekmeleddin Ihsanoglu Secretaire General De L’organisation De La Conference Islamique A La Ceremonie D’ouverture Du Second Forum D’affaires De L’OCI – 13eme Reunion Du Secteur Prive

Date: 15/05/2010

Douchanbe, Republique Du Tadjikistan 14 Mai 2010 Bismillahi arrahman arrahim M. le Président, Honorables délégués, Assalamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou Permettez-moi, d’abord et avant tout, d’exprimer ma profonde gratitude au gouvernement de la République du Tadjikistan pour l’hospitalité réservée à cet important forum. Je me dois également de remercier la Chambre de Commerce du Tadjikistan, ainsi que la Chambre Islamique de Commerce et d’Industrie (CICI) et la Banque Islamique de Développement (BID) pour leurs contributions respectives à l’organisation de ce second forum d’affaires de l’OCI et 13ème réunion du secteur privé. Ce forum intervient à quelques jours de la 37ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, qui se déroulera à Douchanbe, au Tadjikistan. Les conclusions auxquelles il pourrait aboutir ne manqueront pas d’apporter une contribution essentielle aux décisions historiques que les décideurs politiques de l’OCI seront appelés à prendre à cette occasion. Depuis la tenue du 1er forum d’affaires de l’OCI et de la 12ème réunion du secteur privé, en juin 2008, à Kampala, République d’Ouganda, en marge de la 35ème session du CMAE, la nécessité de tenir de telles rencontres d’hommes d’affaires à intervalles plus réguliers et de préférence en marge des sessions annuelles du CMAE fait l’objet d’un consensus grandissant. Ce rendez-vous d’entrepreneurs, de négociants et d’industriels des pays islamiques représente le chaînon manquent qui doit exister entre la théorie et la pratique et entre les décideurs politiques et les entrepreneurs. Les délibérations de ce forum vont indéniablement nous permettre d’aller très loin pour booster une coopération mutuellement profitable et renforcer les relations entre les communautés d’affaires des pays de l’OCI. Le thème de ce forum annuel est étroitement lié à l’importance de l’élargissement des échanges commerciaux intra-OCI et au renforcement des investissements pour doper la croissance économique et stimuler le développement de nos Etats membres. Un accent particulier doit être mis ici sur le potentiel considérable que l’économie du Tadjikistan - et, du reste, l’ensemble des économies des pays d’Asie centrale- offre aux éventuels investisseurs. Le choix de ce thème dérive directement de l’agenda de la 37ème session du CIMAE, qui entend consacrer une session entière de brainstorming à la réflexion sur les amples opportunités de développement de la coopération intra-communautaire à l’échelle de toute l’Asie centrale. Vous vous rappelez sans doute que le programme d’action décennal de l’OCI avait très justement mis l’accent sur l’expansion des échanges intra-OCI pour les porter à 20% en 2015 alors qu’il ne représentaient qu’un ratio de 14,5% à peine en 2004. Le programme d’action s’efforce également de promouvoir le rôle du secteur privé dans la mobilisation des investissements souhaités et le renforcement des capacités technologiques nécessaires pour accélérer le développement économique des Etats membres de l’OCI. Les objectifs poursuivis à travers ce choix politique sont de contribuer à l’éradication de la pauvreté et à la création d’emplois. Ce choix dénote en même temps de la prise de conscience du fait que le commerce reste le moyen le plus crédible de création des richesses, de catalysation de la croissance économique et de bien être général des masses au sein de toutes les nations. Le mécanisme approuvé pour la réalisation de l’objectif d’accroissement des échanges commerciaux est matérialisé par les deux stratégies jumelles de promotion du commerce et de facilitation des échanges commerciaux entre les Etats membres. Le rôle qui incombe au secteur privé à ce niveau précis consiste à bâtir des partenariats parmi les communautés d’affaires du monde musulman afin de promouvoir les investissements extérieurs directs et les joint ventures. Dans le contexte de l’encouragement de la libre circulation des biens et des services par delà les frontières des Etats membres et de la reconnaissance du droit de chacun à faire des affaires dans les pays musulmans, je suis heureux de vous annoncer que le Protocole du Système de Tarif Préférentiel pour le TPS-OIC (PRETAS) est entré en vigueur le 5 février 2010. Ce système de préférences tarifaires et para-tarifaires pourrait faciliter l’accès d’une large gamme de produit à l’échelle du vaste marché de l’OCI, stimuler la compétitivité des biens produits par les pays de l’OCI, booster la prospérité générale et améliorer les conditions de vie des peuples des Etats membres. L’intérêt de la promotion commerciale est inhérent à ces efforts constants visant à multiplier les rencontres entre hommes d’Affaires et à mettre en place des réseaux professionnels, dont celui qui est en train de prendre forme ici même et aujourd’hui. Il existe aussi d’autres activités de promotion commerciale sous la forme de foires et d’expositions commerciales et de salons spécialisés, notamment dans les secteurs du tourisme et du bâtiment. De même, la facilitation du commerce et l’implication du secteur privé ont bénéficié d’un fort élan, si l’on en juge par la myriade d’activités initiées par la BID et par ces départements dédiées à la facilitation du commerce. Le volume des approbations et des concours financiers accordés par le truchement de la Société Islamique pour le Financement du Commerce (SIFC), la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (SID) et la Société Islamique d’Assurance des Investissements et des Crédits à l’Exportation (SIACE) sont révélateurs du désir de l’OCI et de ses institutions économiques de renforcer le rôle du secteur privé et d’encourager et promouvoir la culture de l’entreprenariat dans les pays membres. Honorables délégués, Il est communément admis que le secteur privé a toujours été le véritable moteur de la croissance économique et du bien être des populations. On assiste aujourd’hui au grand retour du libéralisme économique, de la libre entreprise et de l’économie de marché dans le contexte d’un monde de plus en plus globalisé. Les choses étant ce qu’elles sont, le secteur privé est considéré comme étant apte à exprimer les aspirations de nos peuples pour triompher du phénomène de la pauvreté, de l’exclusion et du sous développement économique, qui ont toujours handicapé nos efforts de développement. Les divers programmes et projets mis en chantier dans le cadre du PAD offrent d’amples opportunités pour forger des partenariats solides entre les différentes entreprises du secteur privé dans le monde musulman. Cette approche entre également dans le cadre d’une coopération sud/sud solide et durable. C’est par ces moyens que nous pourrons espérer renforcer la base productive de nos économies et ainsi surmonter les graves retombées des crises alimentaires, énergiques et financières mondiales. La tâche qui nous attend consiste à présent à transformer nos riches potentialités et atouts naturels en avancées réelles et en développement concret. Les statistiques montrent que les exportations des pays de l’OCI comptent pour 40% des exportations mondiales de matières premières et que ces pays réunis possèdent les 2/3 des réserves prouvées d’hydrocarbures, avec une centaine de multinationales dont la valeur d’actif cumulée dépasse les 200 milliards de dollars. Ces chiffres impressionnants ont tout pour induire le niveau de croissance économique nécessaire pour procurer aux populations de nos Etats membres de meilleures conditions de vie. Dans les pays d’Asie centrale, et aussi dans tous les autres pays membres de l’OCI, il existe effectivement d’abondantes opportunités d’échanges mutuellement avantageux. Les gisements importants d’aluminium et le potentiel significatif du secteur cotonnier au Tadjikistan, conjugués avec son immense potentiel énergétique, sont vitaux pour drainer les investissements extérieurs et tisser des partenariats lucratifs. Le secteur privé doit, à travers des efforts acharnés, œuvrer promptement à promouvoir une économie industrielle moderne et à haute valeur ajoutée à l’échelle des Etats membres de l’OCI pour générer une croissance durable. Par ce faire, nous devons encourager les flux d’investissements à destination de nos pays, tout en continuant à plaider et à assumer nos rôles respectifs pour promouvoir un partenariat public/privé voué au service du développement et de la mise en œuvre de nos capacités et de nos potentialités économiques. Le secteur privé doit s’efforcer de libérer les capacités de nos peuples, encourager les projets susceptibles de promouvoir la création d’emplois et développer le savoir faire technologique des travailleurs au sein des PME. Le rôle du secteur privé est réellement important et considérable. Il lui revient de prendre la tête du mouvement pour promouvoir l’approche de peuple-à-peuple et l’appliquer au développement économique. Cette formule est surement la plus payante et elle permettra tout aussi sûrement de corriger le dysfonctionnement actuel des stratégies de développement économique des pays en développement. Ce genre d’activités intégrées aurait de quoi relayer et compléter le rôle régulateur des gouvernements, dans la mesure où elles permettent de stimuler l’économie par la mise en place des politiques appropriées et propices à un partenariat public/privé mutuellement avantageux et gratifiant. L’approche communautaire requise est des plus pertinentes pour l’autonomisation des femmes et des jeunes de nos pays. Cette mesure volontariste pourrait tirer vers le haut le niveau de productivité et faire reculer le chômage dans nos pays. Elle pourrait également nous aider à surmonter les carences du court terme dans lequel les échanges commerciaux ne profitent guère à ceux qui se trouvent au bas de l’échelle. Je tiens à cet égard à saluer la perspicacité et la lucidité des dirigeants de la Chambre Islamique de Commerce pour avoir organisé le 5ème forum des femmes d’affaires, qui s’est déroulé au Caire, en Egypte, du 22 au 24 avril 2010. J’aimerais également inviter ce forum à nous faire des recommandations judicieuses afin d’élargir et d’approfondir les partenariats entre les différents acteurs du milieu des affaires dans les Etats membres de l’OCI. En conclusion, et tout en me félicitant des contributions palpables apportées par tous les participants à ce forum, je tiens à vous assurer une nouvelle fois de la détermination du secrétariat général à continuer à soutenir vos efforts afin de créer de véritables synergies au sein du secteur privé et avec la communauté des affaires de l’OCI. Je vous souhaite le plein succès dans vos délibérations. Wassalamou alaykoum wa rahmatoulahi wa barakatouhou

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