Date: 07/04/2010
DOHA, ETAT DU QATAR 5-6 AVRIL 2010 Bismillahi Arahmani Arahim Au nom d'Allah le Clément, le très Miséricordieux M. le Président, Honorables membres de l'Assemblée générale et du Conseil d'Administration de la Chambre islamique de Commerce et d’Industrie (CICI), Honorables invités, Assalamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh C'est pour moi un grand plaisir de m'adresser aux réunions de la 26ème Assemblée générale et du 9ème Conseil d'Administration de la Chambre islamique de Commerce et d’Industrie (CICI). Permettez-moi, à cette occasion, d'exprimer mon appréciation spéciale au Gouvernement et au peuple frère de l'Etat du Qatar pour avoir bien voulu accueillir ces deux importantes réunions de la CICI. Je félicite également le Président et les membres de l'Assemblée générale et du Conseil d'Administration de la CICI pour le constant progrès qu’ils ont accompli jusque là, dans la conduite des activités de cette importante institution affiliée de l'OCI. Les réunions d'aujourd'hui se tiennent juste après la 33ème Commission islamique pour les Affaires économiques, culturelles et sociales (ICECS) qui a terminé ses travaux à Djeddah, Royaume d’Arabie Saoudite, le 31 mars 2010. Au cours de sa réunion, la CICI et les autres agences économiques de l'OCI se sont entretenues et ont échangé des points de vue sur la mise en œuvre du Programme d'Action décennal de l'OCI qui est maintenant à sa 5ème année. Il est donc évident que les remarquables contributions de la CICI sont directement liées à la promotion de la coopération socioéconomique active entre les Etats membres de l'OCI. A cet égard, je voudrais également mentionner que l'initiative de la CICI pour renforcer les liens économiques entre les gens d'affaires des Etats membres est un important programme qui encouragera la participation active et l'implication des établissements du secteur privé dans la prospérité économique collective de la Oummah islamique. Tout aussi importants sont les différents programmes de renforcement de capacités que la CICI continue d'initier entre les opérateurs du secteur productif et des affaires dans les pays de l'OCI. Traditionnellement, l'implication du secteur privé dans le développement économique prend plusieurs formes: des grandes sociétés multinationales aux petites et moyennes entreprises en passant par une grande diversité de secteurs, y compris la manufacture, l'agriculture, l'industrie, le transport, les services etc. il y a eu une tendance à sous estimer l'importance que le secteur privé peut et doit avoir dans le processus de stabilisation. Pour les planificateurs de réintégration, il est crucial de reconnaître que c'est le secteur privé qui emploie et assure la formation du groupe cible et qui crée un environnement favorable au succès des nouveaux entrepreneurs. Par ailleurs, le développement mu par le secteur privé couvre une multitude de questions interdépendantes, telles que le suivi de la stabilité macroéconomique, l'amélioration de l'environnement des affaires par une régulation efficace et une gouvernance collective, et le renforcement du partenariat publique/privée. Je suis heureux de noter que les secteurs privés des pays membres de l'OCI réagissent positivement dans les domaines d'activité ci-dessus ciblés pour mettre le développement économique au centre de relations multilatérales. Le Secrétariat général a ainsi la ferme volonté de soutenir l'engagement de la CICI dans la promotion du rôle essentiel du secteur privé dans les domaines qui suivent: Premièrement, l'objectif actuel d'atteindre le niveau de 20 % pour le commerce intra-OCI à l'horizon 2015 exigera une forte implication des établissements du secteur privé de l'OCI. Avec le PRETAS déjà en vigueur depuis le 5 février 2010, un programme de la CICI pour renforcer sa campagne visant à lever les barrières tarifaires et non tarifaires sera une méthode idéale pour atteindre cet objectif. A cet effet, la création d’alliances commerciales transnationales entre les membres de la CICI constituera un pas dans la bonne direction. Deuxièmement, le chemin de fer Dakar/port Soudan est un projet gigantesque d'intégration qui consolidera la croissance du commerce intra-OCI et la libre circulation des personnes de l'ouest à l'Est de l'Afrique et aussi de l'Afrique vers l'Asie. Cette réunion devrait encourager les membres de la CICI à participer à la réunion des parties prenantes sur le projet, prévu le 26 mai 2010. Troisièmement, la question de la promotion du commerce, étant liée à l’organisation de foires commerciales et aux réunions du secteur privé est également d'une importance capitale dans nos efforts d'établir une intégration commerciale plus étroite. Le Secrétaire général a constaté le faible taux de participation et le modeste contenu des expositions qui ont lieu sous la bannière de l'OCI. L'intervention de la CICI est nécessaire pour élever le niveau de ces foires commerciales et ainsi parvenir à un haut niveau de représentation pour le public comme pour les investisseurs. Quatrièmement, et en ce qui concerne l'initiative de coopération régionale, je voudrais attirer votre aimable attention sur les énormes potentiels économiques existants en étroite coopération avec les chambres régionales et les unions commerciales dans les Etats membres. Les groupements régionaux tels que la Table ronde africaine des affaires, le groupe d'affaires du Conseil de Coopération du golfe, le groupe d'affaires de la Ligue arabe, le Groupe régional d'affaires de l'ASEAN, peuvent fournir un mécanisme efficace pour une action commune dans le domaine de l'intégration. En 5ème lieu, permettez-moi de préciser que le développement du secteur de l'agriculture et de la sécurité alimentaire est l'un des domaines de priorités dans l'agenda économique de l'OCI, bien qu’il soit également dans l'agenda économique mondial. Comme vous le savez, les prix élevés des denrées alimentaires, qui ont atteint des proportions alarmantes en 2008, ont sérieusement affecté les Etats membres de l'OCI, constituant ainsi des contraintes multiples et massives pour le développement de ces pays et le bien être de leurs citoyens. L'un des mécanismes identifiés pour résoudre ce problème est d'accroître la production et la productivité de l'agriculture en vue de réaliser la croissance correspondante dans le revenu des populations rurales, qui représentent environs 75 % de la Oummah islamique. Le rôle du secteur privé pour le développement de l'industrie agricole et des petites exploitations agricoles est très important à cet égard. Les petits exploitants sont souvent des producteurs extrêmement efficaces pour le rendement par hectare et peuvent contribuer à la croissance économique du pays et à la sécurité alimentaire, surtout que la méthode de production de l'agriculture biologique est de plus en plus courante. Le développement des petites exploitations agricoles ou des exploitations familiales dans les pays de l'OCI peut être promu activement par la CICI. J'invite ainsi les honorables membres de l'Assemblée générale et du Conseil d'Administration ici présents, à examiner les questions susmentionnées dans leur programme de travail de 2010. Enfin, permettez-moi d'exprimer encore une fois, notre profonde appréciation pour l'excellente coopération qui a toujours caractérisé nos efforts communs pour repositionner l'OCI en tant que véritable acteur dans la coopération économique multilatérale et en tant que force conductrice de l'amélioration du bien être de toute la Oummah islamique. Dans la même veine, je voudrais exprimer ma conviction que la CICI, sous la sage et compétente direction de Cheikh Saleh Abdoullah Kamel, continuera de soutenir les nobles objectifs d'un secteur privé générateur de croissance économique et de développement dans le monde musulman. Je vous souhaite un grand succès. Wa Assalamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh