Date: 20/12/2020
Certains États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sont parvenus à inscrire des métiers d’artisanat traditionnels et des plats populaires sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO), lors de la réunion annuelle de l’UNESCO, tenue du 14 au 19 décembre 2020. En effet, le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Etat du Koweït ont réussi à présenter un dossier conjoint pour l’inscription du « Tissage traditionnel Al-Sadu » sur la liste mondiale du patrimoine culturel immatériel.
Aussi, quatre autres Etats membres, à savoir l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, sont-ils parvenus à inscrire le plat du « Couscous nord-africain » sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, grâce à un dossier conjoint présenté par ces pays sous le titre : « Les savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous ».
De leur côté, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie et l’Ouzbékistan ont réussi à présenter un dossier conjoint pour l’inscription de l’art de la miniature, consistant en un type d’art en deux dimensions qui renvoie à la conception et la création de peintures de petite taille sur des livres, du papier mâché, des tapis, des textiles, des murs et céramiques et autres supports au moyen de matières premières, telles que l’or, l’argent et diverses substances organiques.
L’Azerbaïdjan est également parvenu à déposer un dossier auprès de l’UNESCO pour inscrire « Le Nar Bayrami » sur la liste du patrimoine culturel immatériel, qui consiste en une fête traditionnelle de la grenade, sa culture et ses usages traditionnels, organisée les mois d’octobre et de novembre de chaque année, dans la région de Goychay.
Pour sa part, l’Etat des Emirats arabes unis a réussi à inscrire « Al Aflaj », consistant en de petits ruisseaux qui représentent l’un des systèmes traditionnels émiratis d’irrigation dans la péninsule arabique, sur la liste du patrimoine culturel immatériel, de même qu’il a déposé un dossier conjoint avec le Sultanat d’Oman concernant la course de dromadaires.
D’autre part, le Kazakhstan, la Turquie et le Kyrgyzistan sont parvenus à présenter un dossier conjoint pour inscrire « Le jeu traditionnel d’intelligence et de stratégie, appelé : Togyzqumalaq, Toguz Korgool, Mangala/Göçürme » sur la liste du patrimoine culturel immatériel. Il s’agit d’un jeu traditionnel qui peut se jouer sur des plateaux spéciaux ou improvisés, en creusant par exemple des trous dans le sol. Le jeu peut se jouer avec des pions en pierre, en bois ou en métal, des os, des noix et des graines, répartis dans les trous. Il permet d’améliorer les compétences cognitives, motrices et sociales des joueurs, de même qu’il renforce leur réflexion stratégique et créative, et leur enseigne la patience et la bienveillance ».
Quant à la Tunisie, elle a réussi à inscrire la pêche traditionnelle, plus connue sous le nom « La pêche à la charfiya », sur la liste du patrimoine culturel immatériel.
Enfin, la Malaisie et l’Indonésie sont parvenues à déposer un dossier conjoint pour inscrire « Le Pantun », qui consiste en une forme de poésie malaise permettant d’exprimer des idées et des émotions complexes, sur la liste du patrimoine culturel immatériel.
Le Secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) félicite les Etats membres pour ces acquis significatifs, ainsi que pour la reconnaissance mondiale de ces éléments de leur patrimoine culturel immatériel, qui traduit on ne peut mieux l’interdépendance des liens de fraternité et de solidarité, et l’importance du partage des cultures et de la célébration du patrimoine culturel par tous des Etats membres, et renforce davantage la valeur, l’intérêt et la sauvegarde du patrimoine immatériel à travers les générations. Cela reflète de surcroît l’attachement des Etats membres de l’OCI à préserver et à protéger le patrimoine culturel, en tant que legs humain et civilisationnel à même de sauvegarder la mémoire collective des sociétés humaines et tributaire solide de la promotion de la citoyenneté, au vu de son rôle dans la consolidation des valeurs de paix et de coexistence pacifique entre les communautés, dans la diffusion des principes de tolérance et de compréhension et dans la lutte contre la pensée extrémiste, la violence et la haine.