Date: 02/09/2020
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a de nouveau vivement condamné la nouvelle campagne menée par l’hebdomadaire français « Charlie Hebdo » à travers la publication de caricatures blasphématoires de notre Saint Prophète Mohamed (PSL). Ce faisant, l’hebdomadaire ne peut prétendre exercer la liberté d’expression et doit reconnaître qu’il s’adonne à une campagne de dénigrement et de provocation à la sensibilité de plus d’un milliard de musulmans de par le monde, ce qui va à l’encontre des us et coutumes internationaux qui prônent le respect de la sensibilité d’autrui et la sauvegarde des valeurs de dialogue et de coexistence. L’OCI a souligné que ces pratiques provocatrices ne font qu’attiser l’extrémisme, la violence et le terrorisme, et encourager les pulsions hostiles aux musulmans, tout en aggravant le phénomène de haine envers les musulmans ou ce qu’on appelle l’islamophobie.
Le Secrétaire Général de l’OCI, Dr. Yousef A. Al-Othaimeen s’est dit vivement préoccupé par cette affaire qui contrevient aux règles internationales inhérentes aux droits de l’homme et au principe de liberté du culte. Il a mis en relief, à cet égard, l’importance qu’il y a à conjuguer tous les efforts à l’échelle internationale en vue de combattre le fanatisme religieux et le terrorisme, et de faire du prosélytisme en faveur de l’islam, du dialogue et de la tolérance, soulignant que le moment est venu de mettre en place des instruments juridiques internationaux rigoureux à l’effet d’interdire l’incitation à la haine, au racisme, à la discrimination confessionnelle, tout en appelant au respect de toutes les religions.
Al-Othaimeen a affirmé que l’islamophobie constitue une violation de la liberté du culte qui est consacrée par la légalité internationale, en même temps qu’une nuisance majeure à plus d’un milliard et demi de musulmans, de même qu’à tous les peuples aux consciences vives de par le monde ; l’objectif de ces campagnes étant de disperser les rangs des peuples et des sociétés. Il a ajouté que la liberté d’expression ne signifie pas la liberté de blesser autrui dans ses sentiments, tant cela contrevient au principe universel de respect des cultes et à l’impératif de renforcement du dialogue, de l’entente et de la coopération mutuelle entre les religions, les cultures et les civilisations pour la paix et la concorde dans le monde.
L’OCI a exhorté les autorités locales ainsi que les organisations internationales à promulguer avec diligence des législations efficaces pour faire obstacle au phénomène d’islamophobie et culpabiliser toute atteinte aux religions, outre la mise en application effective des résolutions pertinentes existantes, dont notamment la Résolution n°18/16, adoptée par les Nations unies pour combattre le fanatisme, la discrimination, l’incitation à la haine et à la violence contre autrui pour cause de religion ou de conviction.