Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman

Allocution du secrétaire général a la réunion des hauts fonctionnaires préparatoire a la 36eme session du conseil des ministres des affaires étrangères

Date: 04/05/2009

DJEDDAH, ROYAUME D’ARABIE SAOUDITE 9-11 DJOUMADAH AWWAL 1430 H (4-6 MAI 2009) Monsieur le Président, Excellences Messieurs les Chefs de délégation, Mesdames, Messieurs, Je suis heureux de vous accueillir et de vous souhaiter la bienvenue au moment ou nous entamons les travaux de cette réunion préparatoire au niveau des hauts fonctionnaires, en prélude à la 36ème session du Conseil des Ministres des Affaires étrangères ce qui se tiendra d’ici quelques jours à Damas. Il m’est agréable d’adresser, tout d’abord, l’expression de mes remerciements au Gouvernement et au peuple de la République d’Ouganda, Président sortant du CMAE, pour les efforts assidus que ce pays a déployés tout au long de l’année écoulée en assumant pleinement les charges de son mandat à la tête du Conseil, ainsi que pour son apport éminemment positif au renforcement de l’action islamique commune. Je voudrais également adresser mes remerciements et l’expression de ma gratitude à l’endroit de la République arabe syrienne pour avoir bien voulu inviter et abriter la 36ème session du CMAE et pour les efforts déployés dans le but de faciliter les délibérations de notre Conseil et d’aboutir aux meilleurs résultats possibles que nous attendons tous de cette session. Mesdames, Messieurs, Puisque c’est la première fois que nous nous retrouvons dans le cadre de cette conférence depuis le début de mon second mandat en tant que Secrétaire général de l’Organisation et ma réélection à l’unanimité à ce poste pendant le Sommet de Dakar en mars 2008, c’est le lieu pour moi, je crois, de vous dire l’insigne privilège que je ressens de pouvoir continuer d’œuvrer au service de la Oummah islamique, pour en rehausser l’aura et en promouvoir le progrès et l’essor. Je reste décidé à user de tous les moyens en ma possession pour atteindre cet objectif. Je suis en même temps conscient du lourd fardeau qui repose aujourd’hui sur nos épaules pour accomplir comme il se doit les devoirs qui nous incombent. De fait, les réalités de la Oummah islamique nous commandent de conjuguer les efforts et de travailler main dans la main pour faire face aux défis colossaux qui nous sont posés dans les différents domaines et dont dépend le devenir même de cette Oummah et sa place dans le monde. Il est à cet égard plus d’un motif de réconfort et d’optimisme dans le fait que les quatre années écoulées aient servi en quelque sorte de révélateur qui a permis de mesurer notre aptitude à travailler sur le concret, notre capacité à avancer et à aller toujours plus loin et à faire entendre notre voix. Au cours de cette période, nous avons réussi, Dieu merci ! et grâce à votre appui, à votre coopération et à votre solidarité, et en faisant preuve de ténacité et de persévérance, à faire évoluer cette organisation de manière pragmatique et efficace. Nos actes parlent pour nous et nos efforts sont appréciés à l’intérieur du monde musulman ; notre voix est désormais écoutée à l’extérieur. Cette métamorphose a permis à notre organisation de passer du stade d’une banale chambre d’enregistrement, habilitée seulement à organiser des réunions et à rédiger les préambules des recommandations, au statut d’une organisation véritablement interactive, qui a su nouer des relations étroites avec les organisations internationales et régionales influentes de même qu’avec les gouvernements et la société civile. En regardant vers l’avenir, je constate néanmoins qu’il nous reste encore un long chemin à parcourir, qui, je l’espère, sera jalonné de réalisations constructives et d’avancées réelles. Car le rôle du monde musulman, dans la tourmente d’une actualité internationale qui s’accélère, appellerait un surcroît d’efforts, de vigilance et de persévérance. Telle est bien mon intension. Je compte en cela sur vos avis et vos directives éclairés, de même que sur votre soutien, dans le contexte de la nouvelle Charte et de la prise de conscience de la lourde responsabilité qui s’attache à la mise en œuvre intégrale des clauses de cette Charte, tout en continuant à appliquer avec autant de détermination le Programme d'Action décennal que nous considérons comme la locomotive de la nouvelle vision de l’action islamique commune. Le Programme d'Action décennal a permis d’ébaucher une vision originale, celle d’un monde musulman unifié, solidaire, cohérent, qui parle d’une seule voix et est apte à relever tous les défis que j’ai évoqués plus haut et de nous aider à sortir de l’ornière du découragement général et d’abattement où nous nous sommes enlisés. Nous avons d'ores et déjà entrepris de mettre en œuvre les dispositions de ce programme. Le Secrétariat général a ainsi exécuté la quasi-totalité des missions institutionnelles qui lui étaient confiées, comme l’amendement de la Charte, la restructuration et la réforme radicale de plusieurs organes subsidiaires dont l’Académie islamique internationale du Fiqh et l’Agence islamique internationale de Presse, et la création d’un Organe indépendant des droits de l’homme à l’échelle du monde musulman. Nous avons également renforcé et revigoré les institutions économiques œuvrant dans le cadre de l’action islamique commune. Ceci sans oublier la qualité de l’enseignement, ni les initiatives communes en matière de science et de technologie et les autres mesures que j’évoquerais plus loin avec plus de détail. Il est toutefois regrettable de voir que la cadence de mise en œuvre du Programme d'Action décennal au niveau des Etats membres reste assez lent. On constate effectivement que d’aucuns n’accordent pas à ce programme tout l’intérêt qu’il mérite. J’aimerais à cet égard renouveler mon appel aux Etats membres pour les inviter à faire preuve d’un intérêt plus grand et d’une volonté plus forte pour appliquer les décisions prises par nos Chefs d’Etat lors du Sommet de La Mecque, sachant que ce Programme d'Action est la voie royale qui mène à l’unité et à l’invulnérabilité. Excellences, Mesdames, Messieurs, Les grandes causes qui préoccupent le monde musulman restent quasiment en l’état. C’est ainsi que la question palestinienne a connu des développements extrêmement importants avec la multiplication des agressions visant les citoyens palestiniens et l’intensification des agissements israéliens, les massacres d’innocents, les arrestations, la construction d’implantations dans les territoires occupés, la démolition des habitations palestiniennes et l’isolement des villes et agglomérations. La ville d’Al-Qods et la Mosquée d’Al-Aqsa font également l’objet d’une offensive féroce et absolument inouïe visant à les judaïser et à en occulter totalement l’identité arabo-islamique. Ces pratiques ont atteint leur point culminant avec les attaques dont la Mosquée d’Al-Qods a été la cible, avec les fouilles menées dans les soubassements de l’édifice, l’installation de Synagogues en contre bas et dans la périphérie immédiate, les profanations répétées par des extrémistes israéliens sous la protection des forces de l’occupant, et l’extension du champ des agressions israéliennes qui ont entraîné la destruction totale de plusieurs cités palestiniennes et l’expulsion de leurs habitants. Les agressions israéliennes à l’intérieur de la ville sainte s’inscrivent dans le droit fil d’une stratégie soigneusement étudiée qui risque, si l’on n’y met le holà, de se traduire au final par la perte de cette ville bénie. Il appartient aujourd’hui et plus que jamais aux Etats membres de s’empresser d’apporter leur soutien à la résistance stoïque de la ville d’Al-Qods, de ses habitants et de ses institutions. La situation humanitaire dans la bande de Gaza exigerait un effort islamique conséquent pour y remédier. Il m’a été donné de visiter récemment la bande de Gaza où j’ai pu constater de visu l’état de la situation humanitaire et mesurer l’ampleur des dégâts. J’ai pu rencontrer les réfugiés et observer de mes propres yeux les conséquences de la lâche agression israélienne qui a dépassé en atrocité et en cruauté toutes les limites du tolérable. De véritables crimes de guerre et crimes contre l’humanité y ont été perpétrés. Des agissements barbares ont été commis par la soldatesque qui a assassiné de manière préméditée des enfants, des femmes, des vieillards et des civils innocents et n’a pas hésité à utiliser des armes internationalement prohibées. Il est maintenant de notre devoir de conjuguer nos efforts pour faire comparaître les auteurs de ces crimes devant les juridictions internationales compétentes, tout comme il est de notre devoir de diligenter la reconstruction de la bande de Gaza et de mettre un terme aux épreuves et aux souffrances endurées par nos frères de là bas. Ce qui est encore plus navrant c’est le climat de discorde interne qui a érodé la sympathie internationale avec les Palestiniens à un moment où ces derniers ont plus que jamais besoin de parler d’une seule voix et de conjuguer leurs efforts pour faire face à l’évolution de la situation politique marquée par l’arrivée d’un nouveau gouvernement extrémiste en Israël. Je voudrais à cette occasion appeler nos frères palestiniens à trouver rapidement une solution à leurs querelles intestines et dire par la même occasion à quel point j’apprécie les louables efforts entrepris par la République arabe d’Egypte pour colmater cette brèche et œuvrer pour l’unité des factions palestiniennes. D’un autre côté, nous avons suivi avec beaucoup de soulagement l’évolution de la situation en Irak et les nouvelles faisant état d’un retrait prochain des forces étrangères de ce pays. Nous nous sommes également réjouis de l’amélioration continue de la situation sécuritaire et des progrès de l’expérience démocratique, qui devrait se matérialiser par le renforcement de l’unité nationale irakienne, la sauvegarde de l’intégrité territoriale de l’Irak, et le recouvrement par ce pays de sa pleine souveraineté et de son indépendance. L’OCI a été au premier rang des organisations internationales qui ont cherché à établir un contact permanent avec les autorités irakiennes à Bagdad, en multipliant les visites, en nommant un Ambassadeur en Irak et en contribuant à mettre un terme aux affrontement interethniques et interconfessionnels en convaincant les principaux leaders religieux irakiens de se rendre à La Mecque pour y signer un pacte qui proscrit et criminalise le meurtre de Musulmans. Ceci sans parler des efforts que nous avons déployés pour combattre les idéologies d’excommunication des Musulmans, faire reconnaître la légitimité et l’islamité des huit grandes écoles islamiques et les laver de toute accusation d’apostasie et d’hérésie. Je me suis rendu personnellement à Bagdad pour y rencontrer les responsables irakiens, à la tête d’une forte délégation groupant les représentants des différentes instances économiques et culturelles de l’OCI comme la Banque islamique de Développement, en vue d’examiner la possibilité de contribuer aux projets de reconstruction et de développement de l’Irak. Il faut savoir à cet égard que la BID a décidé d’allouer à cette fin une dotation de 500 millions de dollars. En Somalie, il a été constaté un léger mieux au niveau politique par rapport à l’année écoulée, avec le lancement du processus de paix des Nations Unies pour rétablir la paix en Somalie sous les auspices de la République de Djibouti. Ces efforts de pacification ont abouti à l’élection du Président Cheikh Chérif et à la formation d’un gouvernement de coalition nationale. L’OCI a contribué de manière agissante à tous ces efforts en sa qualité de membre observateur de l’accord de paix de Djibouti. La situation au Soudan focalise également l’attention de l’OCI. Les efforts internationaux déployés en vue de faire avancer le processus de paix au Darfour n’ont hélas pas abouti. J’ai effectué une visite au Soudan ces derniers temps et j’ai rencontré plusieurs responsables à la tête desquels S.E. le Président Oumar Hassan Al basheer. J’ai informé S.E. que l’Organisation de la Conférence islamique rejette la décision de la Cour et sa politique des deux poids, deux mesures, et proclame sa solidarité avec la position du Gouvernement soudanais. J’ai, demandé en même temps que la justice soudanaise applique le droit en jugeant les auteurs des crimes commis au Darfour pour que l’opinion public internationale comprenne que le Gouvernement soudanais est sérieux et est bien décidé à traiter la question humanitaire dans cette région. Le Comité exécutif ministériel de l’Organisation de la Conférence islamique a organisé une réunion au niveau des délégués permanents des Etats membres à New York le 27 mars dernier pour apporter son soutien au Soudan et exprimer sa position vis-à-vis du Président soudanais. L’OCI a déclaré à cet égard son rejet de la décision de la Cour et réaffirmé son attachement à la souveraineté du Soudan et à l’immunité des Chefs d’Etat ; elle a demandé au Conseil de Sécurité de suspendre définitivement le mandat de la Cour Pénale. Nous avions dépêché aussi deux missions avec la participation de certaines institutions de l’OCI pour faire le point de la situation humanitaire au Soudan. Concernant la situation en Afghanistan, l’OCI pense que ce pays se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Il fait face à des défis qui ont pour nom la paix, la sécurité et la stabilité. L’Organisation de la Conférence islamique n’a cessé d’être active et d’appuyer les efforts de beaucoup de pays membres de la communauté internationale visant à l’établissement d’une paix globale en Afghanistan. J’ai pris part à cet égard, à une conférence sur l’Afghanistan tenue à Moscou où j’ai prononcé une allocution. L’OCI a participé également à une conférence internationale sur l’Afghanistan qui s’est déroulée à Lahaye. L’Organisation de la Conférence islamique n’a pas oublié les questions de développement de reconstruction en Afghanistan ; elle leur accorde plutôt un intérêt constant et je profiterais de cette opportunité pour saluer les Etats membres qui ont contribué efficacement et sérieusement à ces activités. S’agissant de la question du Jammu-et-Cachemire, la situation tendue dans cette zone n’évolue pas en raison de la non-application des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Mon envoyé spécial pour le Jammu-et-Cachemire a effectué une visite à Islamabad et à Muzafarabad pour discuter de l’évolution de la situation. Le nouveau climat qui prévaut ces derniers temps à Chypre entre les deux communautés turque et grecque, issu des élections de l’année dernière, a suscité en nous un réel optimisme. Notre souhait est que cette nouvelle ouverture conduira à la facilitation du processus visant à aboutir à une solution juste de cette crise sur la base de l’égalité. Nous saluons également les divers contacts établis entre plusieurs Etats membres et les représentants des chypriotes turcs et dont le but est de mettre fin à l’isolement de la partie turque. Nous continuons de soutenir l’Azerbaïdjan contre l’occupation illégale par l’Arménie de la région du Nagorny Karabakh. J’ai demandé l’application des résolutions du Conseil de Sécurité à cet égard. Nous avions à l’époque rejeté catégoriquement les soi-disant élections présidentielles qui ont eu lieu dans ces territoires occupés et nous les avions considérées comme étant une violation grave des principes du Droit international. Je voudrais insister sur la situation dans les îles Comores où la situation socioéconomique est source d’inquiétude et de préoccupation. J’ai également demandé aux autres Etats membres de bien vouloir aider d’urgence ce pays pour qu’il puisse faire face à tous ses problèmes ; je leur ai demandé de lui fournir les aides financières et techniques requises pour atténuer la situation difficile dans laquelle il se trouve. Mesdames, Messieurs, les délégués Mesdames, Messieurs, La campagne contre l’Islam et les Musulmans continue de plus belle. Cette maladie commence à contaminer progressivement certaines institutions publiques après s’être répandue dans certaines organisations de la société civile et dans certains partis politiques. Nous avons fourni beaucoup d’efforts et nous continuons de le faire à plusieurs niveaux en vue de sensibiliser l’opinion à notre lutte contre le phénomène de « l’islamophobie » aux quatre coins du monde et dans le monde occidental en particulier. L’observatoire de l’islamophobie est en train de jouer un rôle des plus efficaces sur ce dossier et son second rapport annuel vous sera distribué incessamment. Nous avons également tenu plusieurs réunions et conférences, discuté avec plusieurs responsables d’organisations internationales et régionales, participé à plusieurs conférences sur cette question, appuyé certaines institutions prônant le dialogue entre les civilisations et les religions. Nous avons à cet égard signé plusieurs conventions bilatérales dont la plus importante est peut être le mémorandum d’entente de l’Alliance des civilisations, soutenue par les Nations Unies, pour multiplier les opportunités de coopération. Nous avons mené des activités similaires avec la République du Kazakhstan, la Malaisie et l’Autriche où nous avons tenu une table ronde avec l’Organisation appelée « bureau des organisations démocratiques et des droits de l’homme ». Nous avons organisé une séance spéciale au sein des Nations Unies à Genève pour célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et nous avons participé à Genève aux travaux du « forum sur les valeurs universelles communes » et joué un rôle actif dans la conférence de Durban II sur la lutte contre le racisme qui s’est déroulée récemment à Genève. C’est ainsi que nos prises de positions et nos activités ont suscité la satisfaction et la considération des délégations, compte tenu de la pertinence des points de vue que nous avons exprimés et qui ont trouvé un bon écho et ont permis de faciliter grandement la conclusion d’un accord à ce sujet. Dans ce domaine, la mobilisation de l’Observatoire de l’OCI contre la campagne d’islamophobie a été efficace, lorsqu’il a découvert sur un site électronique un jeu électronique appelé Conflit des Religions (Faith Fighter), qui décrit un soi-disant combat entre le Prophète Mohamed (psl) et Jésus christ. Notre intervention a été immédiate pour condamner et empêcher la diffusion de ce jeu, et nous avons pu, grâce à Dieu, convaincre les propriétaires dudit site de retirer ce jeu de la circulation. On peut dire que ces efforts intenses ont commencé à donner leurs fruits : aujourd’hui plusieurs membres de la communauté internationale se rendent compte de la gravité des conséquences de ce phénomène sur les questions de la sécurité et la stabilité dans le monde. Malgré cela nous avons besoin de fournir davantage d’effort pour faire face à la situation de façon décisive ; nous avons toujours besoin de votre aide et de votre soutien surtout pour l’unification de nos positions lors du vote des résolutions et des recommandations collectives dans les fora internationaux de prise des décisions. Pour parachever la mise en œuvre des dispositions du Programme d'Action décennal et de la nouvelle Charte de l’OCI dans les domaines des droits de l’homme, des libertés fondamentales et de la bonne gouvernance, l’Organisation de la Conférence islamique a préparé, en collaboration avec un Groupe d’experts des Etats membres, une étude sur la création « d’un Organe indépendant et permanent » des droits de l’homme, qui fera partie des organe de l’OCI, conformément à la Charte. Cette première version de l’étude a été soumise à une réunion officielle du Groupe intergouvernemental d’experts des Etats membres en vue de l’examiner en même temps que le projet de statuts dudit Organe. Le Groupe d’experts s’est réuni dans la ville de Djeddah les 12 et 13 avril derniers pour étudier le document et le projet de statut de l’Organe ; Un team de hauts fonctionnaires a pu valider la majeure partie de ses articles, certains étant restés en suspens et seront soumis à l’appréciation du CMAE. Ainsi l’OCI fait-elle un pas nouveau positif en avant dans un domaine vital, objet de l’attention de la communauté internationale ; cette avancée marque un tournant important dans le domaine de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance dans les Etats membres. Messieurs les délégués, Mesdames, Messieurs, En ce qui concerne les causes des communautés et minorités musulmanes vivant en dehors des Etats membres de l’OCI, j’ai consacré dès le premier jour de mon investiture comme Secrétaire général de l’OCI une grande partie de mon temps et de mon énergie au resserrement des liens entre ces communautés et minorités musulmanes et les Etats membres de l’OCI. Ces communautés comptent en effet pour un tiers des Musulmans de par le monde ; leur nombre est estimé à 500 millions d’individus et augmente annuellement. J’ai pris plusieurs initiatives en vue de trouver une issue à la question des Philippines, du Myanmar, de Thaïlande, de Thrace occidentale, du Caucase et dans d’autres régions du monde. J’ai également consacré à leur cause une part importante de mes rapports au Sommets islamiques et aux conférences ministérielles. Une très grande attention aussi y a été accordée aux questions relatives aux conflits, à la modernisation de l’enseignement, à la lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme au sein des communautés musulmanes. J’ai dépêché au cours des années précédentes des envoyés auprès de certains pays accueillant les communautés musulmanes pour s’enquérir de près de la situation des Musulmans, entrer en contact avec eux et s’informer de leurs besoins. J’ai également nommé un envoyé spécial dans le sud des Philippines en vue de contribuer à la recherche d’une solution aux problèmes des Musulmans de ce pays. Nous pouvons dire que nos efforts aux Philippines ont été couronnés d’un certain succès. Il est cependant attendu de nous de poursuivre nos efforts pour convaincre aussi bien le Gouvernement philippin que le Front national de Libération Moro d’appliquer entièrement l’Accord de Paix de 1996. Dans le domaine de l’information, nous sommes conscients de l’importance stratégique du contact avec les mass-médias. Cette conviction s’est concrétisée lors de la 8ème session du Conseil des Ministres de l’Information qu’à bien voulu abriter le Royaume du Maroc le mois dernier et qui avait insisté sur la nécessité d’interagir avec les mass médias, surtout en Occident, dans les langues qu’ils comprennent. Nos Etats ont entrepris d’accorder ces dernières années un intérêt grandissant à la communication extérieure qu’elle soit écrite audiovisuelle ou électronique. Mais nous avons besoin encore d’une méthode claire, de coordination et de soutien dans ce domaine. Je réitère du haut de cette tribune mon appel aux hommes d’affaires du monde musulman pour accorder davantage d’attention au domaine de la communication et à y investir ; c’est un acquis important qui conforte les positions des Musulmans lesquels ont plus que jamais besoin de resserrer leurs rangs, de parler d’une seule voix pour conjurer les dangers qui les entourent. Grâce à Dieu, le processus de modernisation de notre système de communication a réalisé un progrès décisif. En effet, la restructuration de l’Agence islamique internationale de Presse a été entreprise à la lumière de l’étude exhaustive qui en a été le socle. Les Ministres de l’Information ont adopté lors de leur 8ème session, le nouveau plan stratégique et l’organigramme de l’Organisation des Radiodiffusion des Etats islamiques. Mesdames, Messieurs les délégués, Mesdames, Messieurs, Vous savez sans doute que la question de la nomination des Secrétaires généraux adjoints sera soumise à la prochaine réunion ministérielle de Damas, parce que leur mandat expire le 30 juin 2009. Le Secrétariat général a déjà envoyé aux Etats membres une circulaire pour leur demander de bien vouloir envoyer les candidatures de leurs ressortissants à ces postes qui seront vacants. Nous avons reçu les noms de certains nombres de candidats que nous avons transmis aux Etats membres. Et conformément à de la nouvelle Charte, des contacts ont été engagé avec les groupes géographiques et je poursuivrai ces contacts jusqu’à la date de la réunion du Conseil des Ministres des Affaires étrangères auquel je devrai presenter un rapport à ce sujet pour prendre la décision finale les concernant. Du haut de cette tribune, je voudrais inviter les Etats membres à manifester plus d’intérêt et à respecter les conditions d’accession telles que la signature et la ratification de la Charte et des accords économiques et autres ainsi que la nécessité de s’acquitter des contributions financières, condition sine qua-non pour que notre Organisation remplisse son rôle au plan interne et externe et se voue entièrement au service des grandes causes du monde musulman ; un monde musulman qui a aujourd’hui besoin de faire preuve d’une solidarité agissante pour relever les défis colossaux qui lui sont lancés. Il importe de veiller à l’application des dispositions du Programme d'Action décennal de l’OCI qui est l’unique moyen de renforcer l’unité des rangs et la solidarité en action, de promouvoir les intérêts de la Oummah et d’en rehausser le prestige. Cette année 2009 coïncide avec le 40ème anniversaire de notre Organisation. Les Ministres de l’Information avaient apporté leur soutien à la célébration de cet évènement et nous œuvrons dans ce cadre à la production d’un documentaire relatant les principaux évènements historiques et les réalisations les plus importantes à l’actif de l’OCI et de l’action islamique commune. A travers vous, je m’adresse aux Etats membres pour leur demander de nous fournir les documents audiovisuels et écrits dont ils disposent concernant l’Organisation et ses activités et ce, dans le but de s’en servir pour la production du film documentaire en question. Je suis convaincu que vous pourrez, au cours des trois journées qui viennent, examiner à fond l’ensemble des questions inscrites à l’ordre du jour de la Conférence ministérielle et lui préparer le terrain pour adopter les résolutions pertinentes. Je vous souhaite le plein succès dans vos travaux. Wa Assalamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh

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