Date: 08/03/2016
La Communauté internationale célèbre, le 8 mars de chaque année, la Journée Internationale de la Femme, qui nous donne l’opportunité de mettre en relief l’important et central rôle que celle-ci joue dans les domaines sociaux, politiques et économiques. C’est l’occasion de rappeler à la communauté internationale ses obligations vis-à-vis de la situation de la femme. Cette commémoration a pour but également de mettre sous les projecteurs les problèmes et défis auxquels fait face la femme pour obtenir ses droits dans tous les domaines de la vie. Elle nous donne également l’opportunité d’évaluer les plans, programmes, projets et activités visant à promouvoir et à autonomiser la femme. En ce jour, j’ai le plaisir d’adresser, mes chaleureuses félicitations à la femme aux quatre coins du monde, et particulièrement à la femme dans les Etats membres de l’OCI. Je me dois autant de valoriser le rôle de la femme dans la zone des conflits et des guerres, à la femme dans les camps des réfugiés pour son rôle positif et la force de sa détermination à résister, à assurer la survie de sa famille dans des circonstances difficiles, parfois même cruelles. Je loue également les efforts que déploient les femmes pour contribuer dans divers domaines (politique, économique, culturel, social, scientifique et technologique) pour le développement de leur famille, de leur société et de leur pays dans le but d’assurer la prospérité du monde tout entier; mais également leurs efforts pour faire face à la pauvreté, à la marginalisation et à la violence sous quelque forme que ce soit, dont elles font l’objet. La question de la promotion de la femme figure parmi les priorités de l’OCI, compte tenu de la conviction de cette dernière que le rôle de la femme dans le processus du développement global requiert la prise de mesures concrètes à tous les niveaux. Dans ce cadre, les décideurs se doivent d’accorder une attention particulière à l’adoption de politiques à même d’assurer la participation maximale de la femme dans les divers domaines. Les Etats membres doivent également redoubler d’efforts dans les domaines de l’éducation, de la promotion de la femme et du renforcement de sa capacité, dans le cadre de stratégies futuristes et globales contribuant à la préservation des valeurs de l’institution du mariage et de la famille mais aussi du maintien de la solidité du tissu social islamique, qui constitue une garantie et un catalyseur pour l’amélioration de la situation de la femme dans les Etats membres. En ce sens, l’OCI a toujours œuvré - et continue d’œuvrer - pour l’autonomisation et à la promotion de la femme. En effet, le Secrétariat général, en application de la résolution du Conseil des Ministres des Affaires étrangères en sa 42ème session (Koweït, Mai 2015), a procédé à la révision du Plan d’action pour la promotion de la femme (OPAAW) prenant en considération les défis qui obstruent le processus d’autonomisation de la femme, et les développements sur l’échiquier international. Dans la même veine, le Secrétariat général a revu le contenu du Plan pour le mettre en harmonie avec aspirations et des objectifs de l’OCI. Il prend en considération l’Agenda des Nations unies pour le Développement durable et les plans internationaux et régionaux y relatifs, notamment ceux qui concernent la dynamisation du rôle de la femme dans le processus de paix et de sécurité dans les Etats membres. L’orientation et l’action de l’OCI pour la promotion et l’autonomisation de la femme se reflètent clairement dans le projet de Programme d’Action Décennal (OCI 2025) à travers la dynamisation de sa participation qualitative au processus politique, économique, social et culturel, mais aussi à travers son rôle dans le renforcement de la sécurité et de la paix. L’OCI a nommé, au sein de son Secrétariat général, des femmes, jouissant de compétences notoires dans les domaines politiques et économiques, aux fins d’occuper de hauts postes de responsabilité. L’OCI a choisi, cette année, le slogan « Autonomiser la société à travers l’autonomisation de la femme,». Dans ce contexte, je voudrais inviter la Communauté internationale, et particulièrement les Etats membres de l’OCI, à redoubler d’efforts, pour atténuer les souffrances de la femme refugiée, celle vivant sous le joug de l’occupation ou atteinte du SIDA. Il est également nécessaire d’accorder de l’attention à la santé mentale des femmes et des enfants dans les zones des conflits, afin de leur permettre de jouer un rôle substantiel dans la protection de leur famille contre la désintégration et la dispersion, la reconstruction de leur société, le renforcement de la paix et la sécurité et le règlement des conflits armés dans un monde qui en a plus que jamais besoin.