Date: 22/12/2015
ADRESSE SOLENNELLE AU PEUPLE CENTRAFRICAIN ET A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE Suite à l'appel pressant de Son Excellence M. Iyad Ameen Madani, Secrétaire général de !'’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui, au nom des 57 pays membres et des cinq pays observateurs dont la République centrafricaine, a demandé au FPRC une cessation immédiate des hostilités et une levée totale des obstructions au bon déroulement du processus électoral, j'ai rencontré le lundi 21 décembre 2015 l’Envoyé spécial du SG de l'OCI dans la Crise centrafricaine: le Docteur Cheikh Tidiane Gadio. Cette rencontre s’est tenue à N’Djamena après accord des autorités tchadiennes qui ont donné une suite favorable à la requête de l’OCI à cet effet. II découle de mes entretiens avec l'Envoyé spécial de l'OCI, que cette organisation représentative de toute la Oumah islamique, déplore profondément le choix de la violence et des combats fratricides comme moyens d'exprimer les des accords politiques et les frustrations vécues depuis l'indépendance de notre pays et même avant par sa composante musulmane. L’OCI a condamné les récents affrontements, exactions et violence exercés contre toutes les communautés centrafricaines sans exclusive et nous a rappelé que seul le dialogue sincère est porteur de salut pour la RCA. En outre, présent pendant les entretiens avec l'OCI, le directeur de Cabinet du Chef de l'Etat, Son Excellence M. Idriss Deby Itno, nous a délivré le soutien sans réserve du Président du Tchad à l’initiative de l'OCI à laquelle il invite le FPRC à apporter une réponse favorable. II a ajouté que le Président du Tchad se démarque sans ambages de toute tentative ou velléité de partition de la Centrafrique qui restera - à ses yeux- Une et indivisible. II a ajouté que le Président nous a exhorté à rejoindre le dialogue politique et le processus de réconciliation nationale en RCA car "une transition doit finir et doter les partenaires de la RCA de leaders et d’institutions légitimes par des élections, quelles qu'en soient par ailleurs les difficultés et les limites!" Suite donné à tous ces arguments forts et imparables, je déclare, au nom du FPRC, notre décision d'adhérer à une cessation complète des hostilités sur l’ensemble du territoire national centrafricain. Mieux notre mouvement s'engage à apporter sa contribution positive et sincère à la tenue des prochaines élections générales du 27 décembre 2015 afin que celles-ci se déroulent dans toutes les préfectures du pays dans le calme, la sérénité, sans violence et avec une forte participation citoyenne. Nous exprimons aussi nos regrets pour les récents affrontements et les actes de frustration qui nous ont fait prêcher la partition pure et simple. Au contraire nous ·nous sommes battus toute notre vie pour une République centrafricaine unie, indivisible, mais réellement inclusive et qui accepte et protège tous ses enfants, qu'ils soient chrétiens, musulmans, animistes ou adeptes de toutes formes de croyance. L'OCI a raison, la crise de la RCA est plutôt une crise politique et institutionnelle profonde et non une crise confessionnelle même si elle en a pris l’apparence par moment. Nous exhortons l’OCI à poursuivre son implication pour la Réconciliation nationale en RCA et les pays membres de la Oumah islamique à contribuer de façon visible, concrète et massive à la reconstruction socio-economique du pays. Le FPRC demande aux futurs dirigeants centrafricains issus des urnes de prendre vigoureusement en main le dossier de l’inclusion, du traitement équitable de toutes les communautés, de toutes les régions du pays, de toutes les confessions religieuses, de tous les experts et cadres du pays, sans distinction et sans ostracisme. Le FPRC souhaite que le prochain gouvernement soit un gouvernement d'unité nationale, de réconciliation, de justice et de reconstruction de la RCA. L'Assemblée nationale et le futur Senat devront refléter dans leur composition toutes les sensibilités politiques et représenter toute la nation et ses régions, ses préfectures et ses communautés. Notre mouvement apportera sa contribution dans ce sens jusqu'au jour ou aucun fils ou fille de la Centrafrique ne se sentira ni marginalisé ni exclu à cause de ses origines ethniques ou régionales ou de son appartenance religieuse ou politique. Declaration De Nourredine Adam