Date: 15/12/2015
L’Organisation de Coopération Islamique (OCI) a réaffirmé son appui à tous les efforts internationaux et régionaux destinés à lutter contre le terrorisme, réitérant sa solidarité avec les différentes initiatives visant à réaliser la sécurité et la paix dans les Etats membres et de par le monde, dans l’intérêt des peuples et pour le renforcement de leur stabilité. L’OCI a, par ailleurs, exprimé sa profonde préoccupation face aux crimes terroristes qui secouent le monde, crimes qui vont à l’encontre des valeurs humaines, tant islamiques qu’internationales, et qui constituent désormais une menace dangereuse pour la paix et la sécurité mondiales. Le Secrétaire général de l’OCI, M. Iyad Ameen Madani, a affirmé que les Etats membres de l’Organisation de Coopération Islamique figurent parmi les pays les plus affectés par le terrorisme, où les musulmans souffrent des horreurs commises par ces groupes qui ont hypothéqué l’Islam en raison de leur lecture erronée des textes religieux ; et au même moment, les musulmans sont victimes d’accusations idéologiques et d’allégations tendancieuses des partis et des courants de la droite extrémiste, ainsi que des voix islamophobes qui s’élèvent pour entacher l’image de l’Islam et des musulmans. Le Secrétaire général de l’OCI a, également, souligné que la Charte de l’Organisation et ses règlements juridiques pertinents, en particulier le Code des règles de conduite sur la lutte contre le terrorisme internationale, promulgué en 1994 ; la Convention de 1999 de l’Organisation de Coopération Islamique sur la lutte contre le terrorisme international et les résolutions issues des Sommets islamiques, des Conseils ministériels et du Comité exécutif au niveau ministériel, exhortent l’ensemble des Etats membres à coopérer collectivement pour lutter contre le terrorisme. La multiplication des crimes terroristes, a-t-il ajouté, investit les Etats membres d’une responsabilité historique qui implique l’intensification de l’action commune pour contrer ce phénomène sous toutes ses différentes dimensions. Il s’est, à cet égard, félicité de l’annonce d’une coalition islamique pour la lutte contre le terrorisme, qui comprend plusieurs Etats membres de l’Organisation, réaffirmant la position de principe de l’OCI qui considère que le terrorisme n’a pas de religion, ni de patrie, et que la lutte contre ce fléau doit impérativement prendre en considération, outre les mesures sécuritaires et militaires, la compréhension, l’analyse et la prospection des dimensions plurielles de ce phénomène, au premier rang desquelles figurent les contextes politiques et socioéconomiques favorables à la propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent, à l’instar de la privation économique, de l’exclusion, de l’aliénation, de la marginalisation et du démantèlement forcé des institutions politiques, juridiques, sécuritaires, sociales et culturelles. Cela outre l’impératif d’examiner les causes profondes qui sont à l’origine de la violence sectaire et des tentatives de politiser les dissensions religieuses et de focaliser l’attention sur l’appartenance confessionnelle en tant que substance identitaire, ainsi que de l’infiltration par des parties étrangères de ces groupes terroristes et extrémistes au service de leurs agendas politiques étriqués.