Organisation de la Coopération Islamique
La Voix Collective du Monde Musulman
Date: 10/06/2015
Bismillah Arrahman Arrahim Excellence Monsieur Adriano Afonso Maleiane, Ministre de l’Economie et des Finances de la République du Mozambique et Président de la 40e réunion annuelle du Conseil des Gouverneurs de la BID Honorables gouverneurs, Excellence Docteur Ahmad Mohamed Ali al-Madani ? Président du groupe de la BID Mesdames et Messieurs, Assalamou aleikom wa rahmatoullahi wa barakatouhou C’est un grand honneur et un privilège qui m’est donné de pouvoir m’adresser à cette 40e réunion du groupe de la Banque islamique de Développement (BID) qui tient ses assises à Maputo, République de Mozambique. Qu’il me soit permis tout d’abord de féliciter le président, le Gouvernement et le peuple du Mozambique pour l’accueil de cette importante réunion et pour les excellentes dispositions qui ont été prises afin d’en garantir le succès. J’aimerai également féliciter les membres de cette éminent Conseil sous la présidence de S.E. Adriano Afonso Maleiane, Ministre de l’Economie et des Finances de la République du Mozambique et Président de la 40e réunion annuelle du Conseil des Gouverneurs de la BID, ainsi que la direction de la BID sous la conduite avisée de S.E. Dr. Ahmad Mohamad, Président de la banque et ce pour la pertinence constante de la banque par rapport aux aspirations socioéconomiques de nos Etats membres. L’efficacité des activités de la banque lui aura valu à juste titre son triple A, qui lui a été régulièrement attribué par les agences internationales de rating les plus renommées tout au long de ces dernières années. Monsieur le président, Honorables membres du conseil, Dans mon discours à la 39e réunion de votre Conseil des Gouverneurs, qui s’est trouvé réuni à Djeddah en Arabie Saoudite les 24 et 25 juin 2014, j’avais souligné l’importance de la synergie et de la coordination entre les différents organes exécutifs de l’Organisation de la coopération islamique dans le but de garantir la mise en œuvre prompte et efficiente des résolutions et décisions de l’OCI. Je suis heureux à cet égard de rendre compte à cette réunion des progrès accomplis grâce à la conjugaison de nos efforts pour relever les multiples défis de développement auxquels nos pays font face, avec en premier lieu les défis de l’éradication de la pauvreté, de l’exclusion financière, des infrastructures sociales et physiques inadéquates, de la sous utilisation des capacité et des catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme. En termes plus spécifiques, l’étroite collaboration entre le Secrétariat général de l’OCI et la direction du groupe de la BID a abouti à la réunion et au succès du tout premier forum de l’investissement en Asie centrale qui s’est tenue à Douchanbé au Tadjikistan les 2 et 28 octobre 2014, et qui a permis d’identifier un certain nombre de projets, dont le projet-phare de transport de l’énergie hydroélectrique plus connu sous le dénominatif Casa-1000, il n’y a pas de doutes que le résultat de ce forum quant à la conclusion à laquelle se forum a abouti, à savoir la nécessité de tenir d’autres forums de l’investissement en Asie centrale tous les deux ans ne manquera pas de contribuer aux réalisations déjà accomplies dans le cadre du plan d’action de l’OCI pour la coopération avec l’Asie centrale, et dans lequel la BID représente un collaborateur réellement efficace. Le programme régional en cours et solidement ancré dans la politique actuelle de l’OCI qui est de diligenter et d’accélérer ces efforts d’intégration à travers la promotion des projets transfrontaliers en tant que moyens de renforcer les relations de peuple à peuple et de renforcer prendre les mesures d’instauration de la confiance entre les Etats membres de l’OCI. A cet égard, la réalisation de l’objectif de notre politique commerciale consistant à faire passer le volume des échanges commerciaux intra-OCI à 20 % à l’horizon 2015 à bénéficier d’un fort appui de la part du groupe de la BID à travers ses différents programmes de financement du commerce, d’investissements agricoles, de soutien à la microfinance et au plan d’action de l’OCI pour le coton, pour ne citer que quelques exemples. Il est encourageant de noter à cet égard que les diverses interventions du groupe de la BID dans le domaine du financement du commerce, qui ont dépassé un montant cumulé de 49 milliards de dollars en 2013, ont contribué à la croissance soutenue des échanges intracommunautaires dont le volume est ainsi passé de 18,45 % en 2012 à 18,70 % en 2013. Sur le plan social et humanitaire, nos actions collaboratives se sont traduites par la résolution du problème délicat de la gestion associée au projet de l’OCI pour les orphelins de Banda Aceh en Indonésie, ainsi que par les récentes démarches qui ont été engagées pour répondre aux situations d’urgence en Syrie, au Yémen en République Centrafricaine et aux Philippines. Ceux-ci ont plus de nos programmes conjoints portant sur la préparation de l’Atlas de la science et de l’innovation dans le monde islamique, du label de la technologie verte de l’OCI et du programme de réponse à l’Ebola. Monsieur le Président, Honorables membres du Conseil, Au moment où nous nous efforçons de donner encore plus d’envergure à notre partenariat dans les différentes sphères pour l’année à venir, permettez-moi de rendre compte à cette réunion des résultats de la 42e session du conseil des Ministres des Affaires étrangères (CMAE) de notre Organisation qui a parachevé ses travaux au Koweït le 28 mai 2015. En plus des projets mentionnés plus hauts, nous saurions réellement très reconnaissants à cet auguste assemblé de bien vouloir accorder son appui à la mise en œuvre des différentes résolutions issues de cette 42e session du CMAE. La toute première de ces résolutions se rapporte à la mobilisation des ressources complémentaires qui sont requises pour le compte du Fonds de Solidarité islamique pour le Développement (FSID). Le Conseil des Ministres des Affaires étrangères a demandé la convocation d’une session spéciale au cours de la prochaine session du CMAE, prévue à Tachkent, Ouzbékistan, en 2016 en vue de mobiliser plus de ressources au profit du FSID pour lui permettre d’élargir et de développer ses activités en faveur des plus pauvres dans les secteurs prioritaires déjà identifiés comme le soutien à la microfinance, la sécurité alimentaire et la formation professionnelle. La seconde problématique a trait à l’élaboration du programme devant succéder au programme spécial pour le développement de l’Afrique (PSDA) en tant que moyen de consolider les gains obtenus dans le cadre du premier PSDA. Le conseil a décidé en conséquence de convoquer deux ateliers sous régionaux ans le courant de l’année à venir pour faciliter l’élaboration d’un plan de développement inclusif quoique conçu par et piloter par les Etats membres eux même. Troisièmement, le forum proposé des parties prenantes de l’OCI pour l’adoption d’un ensemble de normes et de procédures de certification pour les produits alimentaires halals, qui est considéré comme cruciale pour établir des standards d’alimentation halal obligatoire et propres à l’OCI, y compris à travers un large consensus au tour des procédures d’accréditation et de certification harmonisés. Un environnement réglementé de ce type est fortement requis au stade actuel pour les besoins de l’intégration des activités des centres de certification des aliments et produits halal. Les autres questions qui requièrent le précieux concours de votre éminent conseil incluent l’exécution du segment ferroviaire Dakar-Bamako-Sikasso-Bobo-Dioulasso du corridor ferroviaire de l’OCI Dakar Port-Soudan en partenariat avec l’union africaine et l’union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), ainsi que la convocation d’un atelier des institutions de la microfinance des Etats membres de l’OCI, et les conférences de sensibilisation proposées sur la finance sociale islamique, la sadaqa, la zakat et le waqf. L’objectif de l’atelier des institutions de microfinance consistent à accélérer la mise en place d’une plateforme permettant de partager et d’approfondir la compréhension des modèles de microfinance islamique, des meilleures pratiques, de la gouvernance et des normes développée par les Etats membres de l’OCI il pourrait également servir à faciliter l’élaboration du plan d’action de l’OCI pour le développement en tirant la leçon de l’expérience accumulée à travers la mise en œuvre du FSID et du PSDA. Pour finir, j’aimerais exprimer ici notre profonde appréciation des excellentes relations de travail qui existent entre le management du groupe de la BID et le Secrétariat général de l’OCI. Je suis convaincu que cette collaboration fructueuse impactera positivement nos efforts conjoints, à un moment nous aspirons à stimuler le développement socioéconomique accéléré dans nos Etats membres. Je vous souhaite de fructueuses délibérations et vous remercie de votre aimable attention. Wa Assalamou aleikoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou/.
